Aïd al-Adha: Les ovins du Maroc toujours interdits à Sebta

Le Parti démocratique et social de Ceuta (PDSC) a exhorté lundi, le ministère de la Santé du gouvernement autonome de prévoir des contrôles sanitaires au poste frontalier. Objectif, permettre aux musulmans ceuti d’acheter des moutons du Maroc – à des prix moins élevés – en prévision du sacrifice de l’Aïd el-Kebir. Dans un communiqué, le PDSC a demandé «une égalité de traitement pour éviter de discriminer les musulmans de Ceuta». Selon cette formation politique, plus de 4 000 bêtes pourront passer le poste frontalier de Melilla à l’issu d’une expertise sanitaire. La requête du PDSC est motivée également par la crise et le chômage qui ont réduit les moyens de nombreuses familles.

En réponse au communiqué du PDSC, la Guardia civil a annoncé qu'à l’instar des autres années, elle continuera à s’opposer à l'introduction à Sebta d’animaux provenant du Maroc. Motif invoqué, une législation européenne interdisant cette importation. Elle compte importer plus de 5000 têtes de la péninsule, à partir du port d'Algésiras (Cadiz). Pour mémoire, la ville autonome avait imposé la même mesure l’année dernière.

En revanche, la «fête du sacrifice» à Melilla se fera avec des ovins venus du Maroc. Depuis le 5 novembre, huit vétérinaires sont à pied d’œuvre de 9h à 21h pour examiner les bêtes en transit pour Melilla. Selon Maria Antonia Garbin, ministre du Bien-être social et de la Santé de Melilla, ces vétérinaires travailleront jusqu’au 18 novembre (jour de la fête) à 22h. Et comme en 2009, l’abattoir municipal mettra à la disposition des familles désireuses, le service de ses bouchers.

Rappelons que la situation des deux villes autonomes de Melilla et Sebta est spécifique, en ce sens que les  gouvernements locaux ont désigné d'avance la journée du 17 novembre jour férié pour tous, pour fêter l'Aïd al-Adha. Mauvaise coïncidence, les autorités religieuses des deux présides ont, quant à elles, déterminé le 18 novembre comme jour de fête.