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Grand Angle

Laâyoune s'embrase alors que les négociations Maroc-Polisario s'ouvrent à New York

C’est au moment où tous les regards sont rivés sur la région que le Maroc fait parler de lui en usant de la force pour disperser les contestataires de Laâyoune. L’heure semble mal choisie, d’autant plus que cette intervention coïncide avec le début des pourparlers sur le Sahara à  New York.

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Attroupements à Lâayoune Photo: www.4non.net
Temps de lecture: 2'

Trois membres des forces de l’ordre marocaines tués et plus de 70 blessés, selon l'AFP. C’est le bilan provisoire de l’assaut donné à l’aube (7h GMT) de ce lundi, par les forces sécuritaires marocaines au campement dressé dans les environs de Laâyoune depuis le 19 octobre dernier.  Officiellement, il s’agissait de contestataires qui protestaient contre «la détérioration» de leurs conditions de vie et réclamaient des «emplois et des logements.

Selon les autorités locales, citées par Jeune Afrique, cette intervention a reçu le feu vert du parquet afin de «disperser une bande qui refusait à ce que les gens quittent le camp après avoir bénéficié des aides de l'État». Occasion pour le Polisario de parler d’acte «délibéré du Maroc», qui vise à saboter les négociations dont la reprise était programmée ce lundi à New York.

Il faut dire que les choses ont évolué assez vite ces derniers jours. Il était plus qu’évident que le campement ne pouvait plus continuer à Laâyoune. En amont de la décision judiciaire de déloger les milliers de contestataires qui s’y faisaient entendre, l’Etat marocain avait commencé à satisfaire certaines de leurs revendications. Depuis le début du mois de novembre des lots de terrains leur sont attribués, en priorité aux plus nécessiteux. Mais ces mesures n'auraient pas suffi à satisfaire les occupants du camp.

Ce qui laissait présager une tournure tragique à ces évènements. L’Etat ne pouvant continuer de tolérer un tel comportement populaire, d’autant plus que le contexte favorise le Polisario qui y voit une volonté de scission de ces populations des provinces du Sud marocain.

Samedi dernier lors de la 35e commémoration de la Marche verte, le ton du discours royal fut ferme : pas question de toucher à l’intégrité territoriale du Maroc. La couleur était déjà annoncée quant aux positions sur lesquelles le Royaume allait camper lors des négociations de Greetree, dans la banlieue new yorkaise.  

Mais à l’heure où les projecteurs du monde entier sont braqués sur la région, la violence explose à Laâyoune. Loin de favoriser le Maroc, cela risque de ternir son image et faire l’affaire du Polisario et de ses parrains.

çà suffit
Auteur : ElChamali
Date : le 08 novembre 2010 à 21h53
De Tanger à Dakhla le Maroc est un et indivisible.....
Comment une minorité d'indépendantiste peut-elle consommer tant de notre énergie ? Il faut absolument limiter les nuisances de ces "ennemis de l'intérieur".
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