La visite officielle de Mohammed VI en Arabie saoudite aura finalement lieu le mercredi 29 avril, indique un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie. Ce sera la première du genre depuis l’accession au trône du roi Salman suite au décès de son demi-frère Abdellah.
Au lendemain du lancement de l’opération «Tempête de la fermeté», les deux hommes avaient eu des entretiens téléphoniques au sujet de la situation au Yémen. Une intervention militaire que le Maroc continue de soutenir par la participation de six de ses avions F-16 dans les bombardements des positions houthies.
Contribuer au blocus maritime du Yémen ?
L’intervention a désormais entamé depuis six jours sa seconde phase avec le lancement de l’opération «Restaurer l’espoir». Celle-ci consiste entre autre à instaurer un blocus maritime visant à priver les houthis des aides en provenance d’Iran. Sur la mer rouge, il y a déjà des navires de guerre égyptiens qui se chargent de cette mission. Une aide marocaine serait la bienvenue, d’autant que Rabat compte des frégates et des corvettes très modernes à même de contribuer à la réussite de cette mission.
C’est une aubaine pour le royaume qui pourra ainsi perfectionner l’apprentissage des membres de sa force navale. La coalition anti-houthi pourrait également compter sur un soutien de poids. L’annonce de la fin de l’opération «Tempête de fermeté» a en effet été immédiatement suivie par l’envoi par les Etats-Unis de son porte-avion « Theodore Roosevelt» avec son navire d’escorte, l’USS Normandy, ainsi qu’un croiseur lance-missiles dans la région.
Après Nawaz Sharif c’est au tour de Mohammed VI
La visite du souverain en Arabie saoudite interviendra une semaine après l’arrivée à Ryad du premier ministre pakistanais Nawaz Sharif à la tête d’une importante délégation, composée notamment du chef de l'armée Raheel Sharif et du ministre de la Défense Khawaja Asif.
Rabat, Le Caire et Islamabad sont des alliés de longue date des wahhabites. Dans le cas du lancement d’une opération terrestre contre les houthis, les armées des ces trois pays devraient constituer, à différents niveaux, son fer de lance même si les Pakistanais ne se montrent pas forcément enthousiastes sur l’option de guerre préconisée par les Saoudiens.
Mi-mars à Charm Al Cheikh à l’occasion d’une conférence internationale, les trois monarchies du Golfe (Arabie saoudite, Emirats et Koweït) avaient promis 12 milliards de dollars d’aides à l’Egypte. Le Maroc espère également une part du gâteau.