La fondation Attijariwafa Bank se penche sur le civisme au Maroc

La 9^ème édition du cycle de conférence «Echanger pour mieux comprendre» de la fondation Attijariwafa bank s’est tenue jeudi 23 avril 2015, au siège du groupe, à Casablanca, en présence d’universitaires, d’acteurs associatifs et d’opérateurs. Cette rencontre, placée sous le thème du civisme au Maroc, était l’occasion de se pencher sur la problématique et d’explorer les voies susceptibles de provoquer un sursaut citoyen pour trouver une solution face au problème.

«L’initiative tombe à point nommé car notre pays est en train d’explorer toutes les voies pour accélérer son rythme de croissance et rejoindre le rang des pays émergents», a rappelé le DG du groupe, Ismaïl Douiri, pour qui l’atteinte de cet objectif passe par la lutte contre les comportements inciviques : infractions au code de la route, occupation abusive du domaine public, détérioration des biens et de l’espace publics,…

Pour sa part, l’anthropologue, Yasmine Chami, a rappelé que «le Civisme est le produit d’un rationnel par lequel le citoyen comme l’entrepreneur doivent retirer un bénéfice d’un comportement civique». Chami a ainsi souligné qu’on «ne peut exiger des citoyens un comportement civique dans une société qui sanctionne le civisme». Fatima Sbihi, présidente de l’association AFAK, estime, de son côté, que les actions de proximité demeurent pour autant indispensables, notamment à l’égard des jeunes, car elles peuvent changer certaines pratiques si ce travail est mené en synergie avec la famille, l’école et les pouvoirs publics. Sbihia a aussi demandé que la «Charte du Civisme soit adoptée» pour l’élaboration d’une stratégie nationale et la coordination des actions.

Enfin, Zakaria Fahim, président de la Commission Ethique & Déontologie à la CGEM, a mis en lumière le changement de mentalités qui est en train de s’opérer au sein des entreprises, du fait des mutations de leur environnement et de l’ouverture de l’économie nationale.