Après trois jours de silence, le ministre de l’Energie et des Mines réagit aux informations publiées par un média proche de Hamid Chabat. Ce dernier l’accuse d’avoir équipé son bureau d’une chambre à coucher et d’une salle de bain. Selon la même source, le tout aurait coûté la modique somme trois millions dirhams, ce qui semble très largement exagéré.
Sur sa page Facebook, Abdelkader Amara a tenu à démentir le prix annoncé pour le situer à 4 000 dirhams seulement. Il s’agit, avec photos à l’appui, d’un simple lit monoplace et d’une douche «identiques à ce que les Marocains possèdent dans leurs maisons», a-t-il expliqué. Sauf que le ministre a oublié de préciser que le reste des citoyens ne pouvait pas bénéficier du même privilège sur leur lieu de travail.
Amara a mal calculé le timing
Le PJDiste justifie ces acquisitions par le nombre d’heures qu’il passe au bureau, où il reste parfois «jusqu’à 21 heures», selon ses dires. Il ajoute aussi avoir besoin d’un lit pour faire «un petit somme l’après-midi». Là aussi, l’argument n’est pas convainquant car tous les somptueux bureaux des ministres sont équipés de beaux et spacieux canapés en cuir ou de confortables divans qui peuvent bien remplir la fonction de lit pour une petite sieste.
Dimanche à Mzouda, dans la province de Chichaoua, Hamid Chabat s’est saisi de cette aubaine. A presque quatre mois des communales de septembre, Abdekader Amara a donné au secrétaire général de l’Istiqlal une nouvelle arme pour tirer à boulets rouges sur les ministres du parti de la Lampe. Celui qui est à la tête du département de l’Energie et des Mines aurait sans doute dû patienter et attendre que l’échéance électorale soit passée avant de s’offrir son petit caprice.
Outre la polémique sur le lit et la douche de Amara, Habib Choubani est également pointé du doigt dans une autre affaire. Des médias proches de l’opposition, faisant feu de tout bois, l’ont critiqué pour avoir acheté 5 000 dirhams de dattes à un commerçant du sud. Ces dattes sont servies aux invités du ministre des Relations avec le Parlement à la place des plateaux de chocolats et de gâteaux habituels.