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Grand Angle

Canada : Ces Marocains qui retournent au pays

De nombreux immigrés du Canada retournent dans leurs pays d’origine ou partent voir ailleurs. C’est aussi le cas pour des Marocains résidant au Canada. Le magazine «Une heure sur terre» de Radio-Canada a consacré dans son épisode du 22 octobre, un reportage intitulé «la grande séduction marocaine» sur ce nouvel exode.

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Chaque année, le Canada perd jusqu’à 6 milliards de dollars (canadiens) en ne reconnaissant pas les compétences de ses immigrants, selon une étude du Conference Board du Canada (CBOC), un think tank canadien dédié à la recherche et à l'analyse économique. D’après la même étude, un immigrant gagne en moyenne 5 dollars de moins par heure, qu’un travailleur né au Canada. De même, le taux de chômage des immigrants titulaires d’un diplôme universitaire est quatre fois plus élevé que celui des travailleurs nés au Canada, selon un rapport des Fondations communautaires du Canada.

Toutefois, le retour de plus en plus important de jeunes Québécois d'origine marocaine dans leur pays d’origine, n’est pas seulement dû au chômage. «Si des Québécois d’origine marocaine retournent chez eux pour profiter du boom économique du Maroc, c’est en grande partie parce qu’ils n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient au Québec». C’est en ces termes, que s’est exprimé le présentateur Jean-François Lépine, dans la deuxième partie de l’émission «Une heure sur terre» (voir reportage). Ils veulent pouvoir réaliser des rêves qu’ils n’ont pu poursuivre au Canada.

Certains restent encore entre le Canada et le pays de leurs parents, comme Ali El Farj. Avec Khalid Mriniec et d’autres Maroco-Canadiens, il a mis en place,  l’équipe nationale de hockey sur glace du Maroc. Premier objectif, participer au tout premier championnat africain de hockey sur glace,  prévu en Afrique du Sud. Khalid Mrini aussi veut apporter sa pierre à l’édifice «Maroc». Après avoir fondé «l’équipe nationale marocaine» au Canada, il veut à présent s’attaquer aux infrastructures. Il souhaite construire une nouvelle patinoire, plus grande et aux normes internationales

A l’inverse, d’autres ont choisi de revenir s'installer au Maroc. Du Québec à Casablanca, en passant par Tanger, le journaliste-réalisateur de «Une heure sur terre» a fait le portrait de trois jeunes Montréalais d’origine marocaine retournés au pays.

Khalid Ghozlani fait parti de ces personnes ayant fait le choix du retour. Il a quitté le port de Montréal pour venir «saisir les opportunités du nouveau Maroc». Il est désormais commandant adjoint de la sécurité au port de Tanger-Med. Mounir El Adib a aussi quitté un poste de cadre à Air Canada pour revenir prendre en main l’entreprise familiale. Pour Ali Séfrioui, la discrimination subie au Canada était un motif de retourner au Maroc. Un come-back motivé aussi par la recherche d’un emploi. Il a décroché une place chez l’ONA, le mastodonte qu’on ne présente plus.

Trois exemples de retours au Maroc couronnés de succès pour le moins professionnel. Si elles ne permettent pas de tirer des conclusions sur l'ampleur du phénomène, un enseignement à tirer est certainement que garder des liens entre pays d'accueil et pays d'origine ne peut être que bénéfique. Et si le Maroc en tire profit au niveau sportif - une médaille au championnat africain de hockey sur glace, qui sait? - ce message n'en sera que plus évident.

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