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Grand Angle

Santé: 22 000 personnes atteintes du SIDA au Maroc

En 2008, il y avait 22 000 personnes vivantes avec le VIH (PVVIH) au Maroc contre 14 500 il y a 5 ans, et en fonction de la progression régulière de l'infection, en 2011 elle pourrait toucher 30 000 individus selon les Nations Unies et le ministère de la Santé.
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Ces chiffres ont été présentés hier mardi à l'ouverture du séminaire qui se tiendra jusqu'au 27 février à Rabat. Organisé par le Programme régional des pays Arabes sur le VIH/sida du PNUD (HARPAS) en partenariat avec PNUD Maroc, l'atelier de réflexion a pour thème, « Leadership axé sur les résultats pour la réduction de la stigmatisation et discrimination des PVVIH et des populations clé les plus à risque de nouvelles infections ».

Malgré le chiffre important de porteurs, la prévalence du VIH au Maroc qui est de 0,08% de la population est faible par rapport au reste de l'Afrique. À titre d'exemple, elle est de 0,1% en Algérie contre 0,8% en Mauritanie. L'atelier a souligné qu'en général, ce sont les jeunes entre 15 et 29 ans (24%) et les adultes de 30 à 39 ans (41%) qui sont les plus affectés par la maladie. Une augmentation de porteuses de virus a aussi été identifiée. En 1990, les femmes ne représentaient que 18% des personnes infectées alors qu'en 2008, elles étaient 40%.

Sur le plan de transmission du VIH, les rapports hétérosexuels dominent avec 87% de cas. Suivent après la contagion entre les homosexuels, les bisexuels, et celle liée aux injections de drogue et transfusions sanguines. Le directeur de l'Épidémiologie et de lutte contre les maladies du ministère de la Santé, Noureddine Chaouki a déclaré à l'agence de presse espagnole « EFE » que « les infections du sida au Maroc, sont dues non seulement aux relations sexuelles, mais de plus en plus à la consommation de drogues injectables surtout dans le nord du pays ».

Le Programme national de lutte contre le VIH/sida permettra de ralentir voire stopper la progression de la maladie. Ses axes majeurs sont: la sensibilisation des jeunes et des femmes, la création de centres de dépistage volontaire et anonyme, la facilitation d'accès aux anti-rétroviraux. Le nombre de personne sous anti-rétroviraux a d'ailleurs augmenté, passant de 1120 personnes en 2005 à 1893 en 2008.

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