Alors que le centre juif américain Simon Wiesenthal Center avait de nouveau dénoncé la présence d’œuvres qu'il juge «antisémites» au dernier Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL) tenu en février, le ministre de la Culture a réagi. «Les listes d'ouvrages présentés au Salon sont étudiées par une commission spécialisée qui veille, avec rigueur, à éliminer tout ouvrage incitant à la haine, à la violence ou au racisme», a répondu Mohamed Amine Sbihi dans un communiqué relayé par la MAP.
Sbihi nie aussi les allégations du directeur des relations internationales du SWC, Shimon Samuels, qui affirmait l’avoir contacté au téléphone et par écrit sur la prétendue présence de livres «antisémites» au SIEL. «M. Samuels ne m'a jamais contacté cette année, ni par téléphone ni par courrier, contrairement à ce qu'il avance», a réagi Sbihi, ajoutant que «les attaques injustifiées et récurrentes de M. Samuels ne peuvent s'expliquer que par son animosité à l'égard du Maroc et par sa volonté de porter atteinte à son modèle de tolérance et d'ouverture».
Contacté par Yabiladi, le directeur du livre, des bibliothèques et des archives au sein du ministère de la Culture nous avait aussi indiqués qu'il n'était pas au courant de la présence d'œuvres antisémites au SIEL 2015 et qu’un Comité surveille les livres exposés et informe les éditeurs sur la nature des œuvres à présenter.