Vous vous souvenez certainement de la très controversée représentation de l’actrice Latifa Ahrar à Marrakech, où le public l’avait découverte (presque) nue le 13 octobre dernier. Alors que cet épisode continue de faire débat, et que les commentaires se multiplient notamment sur la page facebook de l’artiste, les déclarations qu’elle fait à l’hebdomadaire Tel Quel ne devraient certainement pas calmer ses détracteurs.
Latifa Ahrar s’est ainsi dite prête à rééditer la prestation de Marrakech… devant des caméras. «Cela ne me dérange pas», répond-t-elle lorsqu’on lui demande si elle se déshabillerait devant la caméra. L’artiste marocaine explique que pour elle, «l’art est une science», et qu’elle est «ouverte à toutes les expériences», à condition toutefois d’être séduite par ce qu’on lui propose.
Elle a d’ailleurs réagi aux critiques qui la visaient, après qu’elle ait retiré ses vêtements sur la scène de Marrakech. Elle déclare à cet effet : «ce genre d’attaque ne me fais ni chaud ni froid. Le jour où ces gens là comprendront quelque chose à l’art et donc au théâtre on pourra alors discuter». A en croire l’artiste, réagir à sa prestation dans une société où la nudité est un tabou, relèverait donc de l’inculture. Voici en tout cas un point de vue qui ne devrait pas manquer de faire réagir les détracteurs de l’artiste.
Provocation ?
Si l’attitude de Latifa Ahrar à Marrakech a choqué, il faut dire que certaines de ses déclarations dans l’interview qu’elle accorde à Tel Quel vont plus loin encore. Elle y a ainsi mis un point d’honneur à désigner la ville d’Al Qods par «Jérusalem». Sans expliquer davantage, elle admettait au passage avoir «prié dans trois lieux saints de cette ville, y compris près du Mur des lamentations». Pour sa décharge, elle estime que «rien en islam n’interdit de faire ses prières dans un lieu de culte des deux autres religions du livre». Pas sûr que son point de vue fasse l’unanimité, elle qui se dit «fan de Mohammed VI». Elle devrait le savoir, le roi est aussi le président du comité spécial Al Qods justement.