L’ONU est incontestablement, l’invité surprise du Forum Crans Montana à Dakhla. L’organisation internationale y est représentée par Philipe Douste-Blazy en sa qualité de secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargé des sources novatrices du financement du développement.
Le Français occupait, hier soir, une chaise sur l’estrade aux côtés des autres invités de marque de l’événement. Une présence effectuée à titre officiel et du coup, engageant bel et bien l’ONU. Par ailleurs, le président du Forum, le Suisse Jean-Paul Carteron a révélé lors d’une allocution devant l’assistance, que le SG Ban Ki-moon en personne lui a souhaité, dans une lettre datant du 9 mars, la pleine réussite du Forum à Dakhla.
Pour le moment, la direction du Polisario n’a pas encore protesté contre la présence de Douste-Blazy ou les amabilités du secrétaire général des Nations Unies. En revanche, elle a sortie l'artillerie lourde contre José Luis Rodriguez Zapatero. L’ancien premier ministre a été, aujourd’hui, la cible d’attaques de la part du représentant du Front en Espagne.
Des responsables politiques à Dakhla
Parmi les autres responsables politiques, on peut noter la présence de Raila Odinga, ex-Premier ministre du Kenya, qui est intervenu lors de la session : «une nécessité urgente : renforcer le dialogue entre l’Afrique, le Maghreb et l’Europe». Il faut préciser que le Kenya vit une situation particulière : le président reconnait la RASD alors que son premier ministre est pro-marocain. Par ailleurs, le Soudan participe à Dakhla avec une importante délégation conduite par le ministre du Conseil des ministres et comprenant également le vice-président du parlement.
Concernant l'Europe, le président de la république de Macédoine, Gjorge Ivanov a répondu favorablement à l’invitation des organisateurs de la nouvelle édition du Forum Crans Montana. Le Maroc a également réussi à convaincre le Premier ministre roumain, Peter Roman et les ex-chefs de l’exécutif de la Croatie et de l’Islande à prendre part à la réunion de Dakhla.
Le Forum a montré que le Maroc n’est pas isolé sur la scène africaine et internationale, comme l'ont prétendu les médias du Polisario et de l’Algérie.