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Grand Angle

150 milliards de Dh : comment le Maroc va financer ses investissements verts ?

Le Maroc a besoin de 15 milliards de dollars USD pour réaliser son Plan d’investissements verts. Fond Vert pour le Climat, investissements privés ou contrat en PPP, le Maroc devra tôt ou tard avancer de l’argent public.

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Le Maroc compte sur des contrats en PPP pour financer son Plan d'investissement vert de 150 à 250 milliards de dirhams.
Temps de lecture: 2'

Les transferts de fonds depuis les pays développés vers les pays en développement entre 2009 et 2012, sont plus près de 400 milliards de dirhams que de 1 750 milliards, ont récemment souligné les Nations Unies, corrigeant l’évaluation 2014 des flux de financements climatiques. Des fonds publics et privés mobilisés en dehors du Fonds Vert pour le Climat des Nations Unies qui compte depuis la fin d’année dernière 93 milliards de dirhams, très loin de l’objectif annuel de 1000 milliards de dirhams.

Les pays en développement devront, dans un premier temps, se partager cette somme pour faire face au changement climatique. «Le Fonds Vert Climat […] a déjà donné son accord de principe pour financer des projets du [plan environnement du Maroc, ndlr] à hauteur de 100 millions de dollars US [1 milliard de dirhams, ndlr] avant la fin de l’année en cours», nous a rappelé Hakima el Haite, ministre délégué à l’Environnement auprès du ministère de l’Eau de l’Energie et des Mines. Il s’agit de dons, mais également de prêts bonifiés y compris à des opérateurs privés.

Fond Vert pour le Climat : 0,6% des besoins du Maroc

Un représentant du Fonds était en visite au Maroc fin janvier. «Il a recommandé de se focaliser dans une première étape sur quelques projets phares et de préparer leur études de faisabilité afin d’accélérer la procédure de leur adoption par le Conseil du Fonds», rappelle Hakima El Haite. Se «focaliser», parce que le Plan d’investissement vert présenté par le Maroc en marge du Sommet de New York sur les changements climatiques demande un budget de près de 150 à 250 milliards de dirhams sur 15 ans. Le financement que le Fonds vert s’engage à lui offrir ne représentera jamais que 0,6% de cette somme.

Au-delà des moyens encore très modestes du Fonds vert pour le Climat des NU, la conception très large du Plan d’investissement vert par le gouvernement marocain explique cette faible proportion. Il réunit, en effet, un nombre considérable de programmes et de politiques publiques dont certains ont déjà été lancés depuis plusieurs années. Ainsi le Plan Solaire Marocain, évalué à 90 milliards de dirhams, le plan d’assainissement rural et le programme de renouvellement du parc des transports routiers de marchandises en font partie.

Coopération internationale

Faute d’un investissement massif du Fonds vert pour le climat, comment le Maroc prévoit-il de financer cet immense programme ? ».«Le Plan d’Investissement Vert a été conçu pour enclencher une dynamique d’investissement dans le domaine de l’économie verte à travers le renforcement du partenariat public-privé en tant que mécanisme de financement innovant», déclare la ministre résolument optimiste. Il ne faut pourtant pas s’y tromper, si ces partenariats sont en apparence une façon de reporter sur le secteur privé les efforts d’investissement, en réalité, le coût est in fine supporté par l’Etat.

«Dans le cadre de ce Plan, une trentaine de projets sont proposés en vue de mobiliser des financements additionnels provenant du secteur privé», ajoute la ministre. «Même lorsque le secteur privé sera sollicité, il ne le fera que moyennant «incitations» financières et fiscales pour rendre son implication plus attractive… Pour l’Etat (et le contribuable), cela représentera encore une «dépense fiscale» dont l’impact financier est équivalent à un investissement public», tempère Najib Akesbi, enseignant chercheur à l’IAV Hassan II de Rabat.

La Charte nationale de l’environnement dont la loi cadre a été publiée au BO au printemps, instaure pour la première fois une écotaxe sur la production de produits plastiques. «Les recettes de cette taxe estimées à près de 157 millions Dh annuellement, alimenteront le Fonds National de l’Environnement », explique la communication du ministère délégué à l’Environnement.

Egalité de traitement
Auteur : Variant Marocain✨
Date : le 10 mars 2015 à 21h03
Une possibilité d'apporter du financement supplémentaire serait de taxer les entreprises polluantes ( sur le principe pollueur-payeur) et que certaines grandes entreprises paient des impôts et es taxes comme les autres
eh oui
Auteur : la pie qui chante
Date : le 10 mars 2015 à 19h56
suivre les pays occidentaux ce n'es pas que du bon .pourtant en france tout le monde c'est que tous ce qui touche a lecologie et la polution est une arnaque .defoi je me demande si le maroc fait pas parti de l europe
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