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Grand Angle

Marche du 8 mars : La politique a pris le dessus sur les revendications des femmes

Cette année, la politique a pris le dessus sur la commémoration de la Journée mondiale du 8 mars. Les partis de l’opposition se sont beaucoup investis aux côtés des associations féministes en vue de garantir la réussite de l’événement.

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Les leaders politiques éclipsent les associations féminines / Ph. Brahim Taougar - Le360
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Dimanche à Rabat, une dizaine de milliers de femmes ont répondu à l’appel du Collectif pour l’égalité et la parité. L’objectif affiché, initialement, par les organisateurs d’atteindre le million de manifestants et de manifestantes n’a pas été réalisé même si l’Istiqlal, l’USFP et le PAM ont fortement mobilisé les siens dans les quatre coins du pays, mettant à leur disposition des moyens de transport pour rejoindre la capitale.

Une implication directe qui s’est traduite par l’omniprésence de slogans politiques, visant particulièrement le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et son parti, le PJD.

Une alliance entre l’opposition et les ONG féministes

Le 8 mars de cette année a connu l’établissement d’une certaine alliance de circonstances entre des associations féministes, traditionnellement laïques, et des partis de l’opposition qui ne partagent pas automatiquement ce principe, comme c'est le cas du parti de la Balance.

Pour une fois, les ONG ont cédé le premier rang de la marche aux chefs du PI, Hamid Chabat, et le premier secrétaire général du parti de la Rose, Driss Lachgar. C'est en effet grâce à la mobilisation des partis de l'opposition si le nombre de marcheurs a été largement supérieur aux précédentes années.

De son côté, l’AMDH était présente à la manifestation, mais à sa manière. Visiblement, ne partageant pas les objectifs déclarés des organisateurs, les camarades menés par Khadija Ryadi ont tenu à prendre leurs distances.

La majorité et Al Adl wal Ihsane, les grands absents

Les partis de la majorité gouvernementale ont par contre boudé la marche. Seule la députée du PPS, Nouzha Sqalli, a brisé ce consensus en y prenant part.

Bien que le PJD n’ait pas répliqué par une protestation similaire de ses femmes, le chef du gouvernement a répondu, samedi, à la manifestation de Rabat. A l’occasion d’un meeting politique tenu à Agadir, Abdelilah Benkirane s’est dit préoccupé par le sort des femmes qui vivent dans l’indigence sans avoir la possibilité de mener une grève de la faim ou un sit-in.

Enfin, du côté des islamistes d’Al Adl wal Ihsane, ils ont également séché la protestation de Rabat. Ils ont commémoré le 8 mars à leur manière, en organisant une conférence sur la place de la femme dans la pensée d’Abdeslam Yassine en donnant la parole aux cadres «adlistes», sur la web TV de la Jamaâ.

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