C’est aujourd’hui que la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) annonce, dans un communiqué, le lancement des pourparlers de paix au Maroc. Dans des déclarations à Yabiladi, l’adjoint du directeur de la communication de la Mission à Tripoli, Samir Ghattas, qui vient juste d’atterrir à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, confirme la nouvelle, précisant que les discussions devraient débuter «vers 15 heures à Skhirate».
La même source nous confie que des représentants des différentes factions libyennes prennent part à ce troisième round du dialogue sous l’égide de l’ONU y compris ceux du parlement de Tripoli, contrôlé par les islamistes. «Je les vois descendre de l’avion», précise Ghattas mais tout en évitant de donner davantage de détail sur le nombre des participants.
Le dialogue pourrait durer deux à trois jours
Hier, l’aviation du général Khalifa Haftar, désormais le commandant en chef des armées du parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, et soutenu par l’Egypte, ont bombardé l’aéroport de Maitiga, non loin de la capitale, dans le but d’empêcher des députés de prendre part aux discussions prévues aujourd’hui à Skhirat.
En réponse à une question de Yabiladi sur la durée des discussions, Samir Ghattas estime qu’elles devraient durer deux ou trois jours afin de donner une chance à la mission des Nations Unies de parvenir à l’ébauche d’une solution.
A Skhirat, et sauf changement de dernière minute, les discussions entre les frères ennemis devraient être directes, facilitant, ainsi, le travail de Bernardino Leon, le représentant du secrétaire général de l’ONU en Libye. Lors des étapes précédentes de Genève, mi-janvier, et de Ghadamès, le 10 février, l’Espagnol a dû faire plusieurs navettes entre les représentants libyens.