Le Tribunal de première instance de Tanger a prononcé son jugement en faveur d’une jeune femme porteuse du VIH. Elle était accusée d’avoir volontairement contaminé deux hommes, avec qui elle aurait eu des relations sexuelles.
Et pourtant, la justice a tranché en sa faveur, à la lumière de certains arguments. Les deux hommes auraient eu un rapport de force avec la femme, qui les aurait prévenus de sa maladie, avant l’acte sexuel, rapporte Médias 24. Ne la croyant pas, ils l’auraient violée quand même.
Se rendant compte, par la suite, qu’ils avaient été contaminés par le SIDA, ils ont porté plainte à l’aide de l’article 400 du Code pénal, stipulant que :
«Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toutes autres violences ou voies de fait, soit qu'ils n'ont causé ni maladie, ni incapacité, soit qu'ils ont entraîné une maladie ou une incapacité de travail personnel n'excédant pas vingt jours, est puni d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 200 à 500 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.»
Les deux hommes ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour s’être moqués de la maladie de la jeune femme, mais n’ont pas été jugés pour viol. L’affaire prioritaire pour l’avocate de la victime, Najat Chentouf, est de poursuivre en justice le mari de sa cliente, (mariés depuis 2002) qui l’aurait volontairement contaminé.