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Grand Angle

La Marocaine et ses stéréotypes hantent encore les médias

Les stéréotypes sur la femme marocaine ont la vie dure. De «fille de», elle passe à «femme de», avant de devenir la «mère de». L’Association Démocratique des Femmes du Maroc tente de changer la donne en pointant du doigt ces idées reçues qui traversent les époques et les âges sans faiblir.

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Que cela soit au niveau familial, social ou professionnel la Marocaine joue un rôle, jugé comme inégalitaire par l’Association Démocratique des Femmes du Maroc. Et l’une des principales causes est notamment l’image véhiculée dans les médias.

Pour essayer de changer un peu les choses, l’ADFM a organisé une formation pour les professionnels des médias, afin de les sensibiliser sur la différence entre réalités et idées reçues. De la discrimination, au cadre juridique en passant par les méthodes d’analyse, les responsables de l’association ont tenté de faire le tour de la question. 

La Marocaine dans les médias

«Avant d’inculquer une nouvelle mentalité, il faut pouvoir oublier l’ancienne», a déclaré Samira Bikarden, Présidente de l’ADFM. Action difficile lorsqu’on sait que certains ne mettent pas forcément beaucoup de bonne volonté que cela soit dans les publicités, les articles de presse, les émissions de télévision, etc.

Des phrases claires, d’autres plutôt subliminales poussent le téléspectateur, l’auditeur ou le lecteur à garder une image pas très reluisante de la femme. On peut citer en exemple un spot publicitaire de la marque de farine Fandy qui dépeint la femme parfaite comme celle qui cuisine pour son mari sous l’œil conservateur de sa belle-mère. De plus, trois femmes dansent et chantent en brandissant le produit, telles des femmes-objets.

Un spot publicitaire du groupe immobilier Addoha est encore plus révélateur du manque de considération accordé à la gent féminine par les annonceurs. Dans celui-ci un père de famille parle de ses filles comme d’un problème. Cette publicité avait poussé l’ADFM à intervenir auprès de la HACA pour la retirer des chaînes de télévision. L’association avait obtenu gain de gain cause mais cela n’a nullement influencé les autres annonceurs. On peut prendre pour preuve une publicité du savon lessive “Surf” avec la chanteuse Daoudia. Celle-ci met en scène des femmes dansant et chantant de plaisir car elles ont le bon savon, laissant penser qu’aujourd’hui, un Marocain ne fait toujours pas sa lessive. Ironie du sort, quelques mois plus tard, la chanteuse défendra le droit des femmes à sortir et vivre leur vie.

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