Le sport est à nouveau pris en otage par les considérations politiques entre Rabat et Alger. La prochaine édition du tour cycliste du voisin de l’Est, prévu en mars, connaitra la participation d’une équipe de l'auto-proclamée «République arabe sahraouie démocratique» en tant qu’invité d’honneur de la compétition. La Fédération royale marocaine de cyclisme affirme que le Polisario n’a pas sa place à un tel événement sportif, arguant que seuls les Etats membres de l’Union international du cyclisme ont le droit de prendre part.
Mais malgré cette opposition, la direction de la FRMC ne compte pas répondre à la provocation algérienne en optant pour le boycott de l’événement. En effet, son absence aurait des conséquences négatives sur le classement du Maroc dans l’Africa Tour, organisé dans trente pays du continent et qualifiant pour les Jeux olympiques de Rio 2016.
Les cyclistes nationaux sont, de plus, bien placés pour rééditer l’exploit des Jeux de Londres de 2012 lorsqu’ils avaient réussi à qualifier trois cyclistes, devançant ainsi les Sud-africains et les Algériens. Durant les quatre dernières années, le Maroc a su garder la première place en Afrique. Une absence dans le tour d’Algérie, une étape de l’Africa Tour, le priverait de précieux points.
L’Algérie boude le Challenge de la Marche verte
Pour le moment, les Marocains paraissent décidés à se déplacer en Algérie malgré cette présence du Polisario. Une attitude conciliante qui n'a pas été celle du cyclisme algérien. Leur fédération a décliné une invitation de son homologue marocaine pour prendre part à la 5ème édition du challenge de la Marche verte, qui vient de débuter ce jeudi à Laâyoune et se poursuivra jusqu’au 8 mars.
Une absence qui n'est pas nouvelle. En octobre 2013, la Coupe d’Afrique des clubs champions de handball organisée au royaume, avait connu le boycott de l’équipe du Groupement sportif des pétroliers (GSP), une propriété de la Sonatrach, sous prétexte de la participation du Wydad Smara issu du Sahara marocain.