La dernière zone humide près de Casablanca, située à Dar Bouazza, est aujourd’hui menacée. Des militants écologistes dénoncent le fait que de récents travaux aient coupé la zone en deux. Conséquences : la partie sud du lac est isolée de la source principale, ce qui fait qu’elle continue de s’assécher.
Selon le Gomac (Groupe d’ornithologie du Maroc), le sud du lac a perdu énormément de volume par rapport à l’an dernier et ce, malgré les pluies hivernales. Un problème auquel s’ajoutent les déversements sauvages de gravats dans la dépression du lac qui devient une véritable décharge.
«Cette zone humide revêt pourtant une grande importance pour la biodiversité locale», indique le Gomac. Pas moins de 160 espèces d’oiseaux y ont été recensées en 3 ans, notamment des foulques à crête, des talèves sultane, des sarcelles marbrées, des fuligules nyroca ou encore des blongios nains. De nombreux batraciens dont le pleurodèle de Waltl y ont aussi élu domicile.