Le Syndicat national des journalistes (SNJ) français et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont dénoncé, dans deux communiqués distincts, les atteintes à la liberté de la presse au Maroc, suite à l’arrestation dimanche soir, de deux journalistes français dans les locaux de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), à Rabat.
«Les syndicats français de journalistes SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes dénoncent les méthodes utilisées par les autorités marocaines contre deux journalistes français arrêtés et expulsés simplement pour avoir fait leur métier», indique-t-on dans le premier communiqué, publié le 17 février.
«Ils ont été expulsés manu militari du pays sous le prétexte qu’ils ne disposaient pas d’une autorisation de filmer…Ces méthodes sont intolérables et rappellent celle d’une autre époque au Maroc que l’on croyait révolue. Les syndicats français, membres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) appellent à ne pas laisser passer ces incidents qui sont une atteinte grave au droit d’informer», ajoute le SNJ.
La LDH a, de son coté, réprouvé «totalement ces actes arbitraires et contraires à la fois aux engagements internationaux du Maroc comme aux dispositions constitutionnelles récemment adoptées. Elle demande aux autorités marocaines de cesser ces agissements qui sont incompatibles avec la construction d’un Etat de droit dont le Maroc se réclame».