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Grand Angle

Campagne d'expulsion en Espagne: « priorité » pour les Marocains

La police espagnole a ordonné à ses agents d'arrestation d'un nombre minimum de « sans papiers » chaque semaine avec «priorité» pour les Marocains dont le rapatriement revient « moins cher ». L'information a été divulguée par les journaux espagnols ainsi que la MAP.
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Depuis novembre 2008, les agents de la police nationale espagnole ont reçu l'ordre d'intensifier les rafles de personnes en situation irrégulière en vue de leur rapatriement dans leurs pays d'origine. Les immigrés marocains d'Espagne sont les premiers visés par cette mesure. Dans certains passages publiés par Europa Press, la note policière affirme: « le Maroc est prioritaire parce que les expulsions se font généralement par voie terrestre, alors que les ressortissants de la Bolivie ne sont pas expulsés actuellement car les places sont limitées dans les vols vers les pays latino-américains ». La priorité pour les Marocains est due selon les agents de la sécurité « à la célérité et au coût moins cher » d'expulsion vers le Maroc.

La mesure suscite beaucoup de controverse du côté des ressortissants marocains mais aussi chez les policiers espagnols. La MAP affirme que des citoyens Marocains se sont plaints du « traitement dégradant » et de « tortures » qu'ils ont reçu dans les commissariats. Du côté de la police, Begoña Romero, secrétaire à la communication du Syndicat unifié de police (SUP) dénonçant cette mesure a affirmé au micro de la chaîne de télévision « Telecinco » : « nous ne travaillons pas avec le bétail, nous travaillons avec les humains ».

Selon Reuters, la circulaire interne aurait fixé des quotas à atteindre en fonction de la population du quartier dans les différentes villes. Quant à Alfredo Perdiguero, porte-parole de l'UFP, un autre syndicat de police, il explique au journal « ADN » que « l''ordre existe, mais seulement sous forme orale... ». Ordre écrit ou pas, la chaîne « Telecinco » nous apprend aussi que les agents de sécurité qui se distingueront durant cette campagne seront récompensés par des jours de congé.

Les policiers qui ont par ailleurs reçu l'ordre appréhender tout immigré « sans papiers » à la sortie des écoles où ils attendent leurs enfants, ont adressé des lettres au ministère de l'Intérieur, au procureur général et au médiateur demandant une « clarification juridique » sur ces ordonnances.

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