Les révélations de Chris Coleman sur la diplomatie marocaine s'éteignent à la veille de la réconciliation France-Maroc

Mais où est passé «Chris Coleman» ? Le «hacker» s’offre-t-il quelques jours de repos avant de reprendre du service ou s'agit-il d'un départ anticipé à la retraite ? Il a en tout cas cessé de publier des documents confidentiels marocains, subtilisés des mails de hauts cadres du ministère des Affaires étrangères et de quelques responsables de la DGED. Une absence qui dure depuis une semaine. Le lundi 26 janvier, la direction de Twitter a en effet décidé de fermer à nouveau le compte du hacker.

Jusqu’à présent «Chris Coleman» n’a pas exprimé de demande pour récupérer son compte au réseau social. Il n'a pas non plus créé un nouveau compte comme ce fut le cas au lendemain de la première suspension qu’il avait subie le 16 décembre dernier.

«Coleman» était-il un moyen de pression entre les mains des Français ?

Bizarrement, cette disparition a coïncidé avec l’amorce d’une normalisation des relations maroco-françaises, marquée notamment par la réactivation de la convention sur la coopération judiciaire entre les deux pays, suspendue par Rabat le 26 février 2014, et la visite privée du roi Mohammed VI dans l'Hexagone.

Cela devrait donner davantage de crédit à certaines thèses attribuant la responsabilité de toute l’opération aux services secrets français. Nous évoquions le 15 janvier, une possible mesure de représailles après que des médias proches du pouvoir marocain aient divulgué, en mai 2014, le nom de l’ancien chef d’antenne de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc.

Par ailleurs, la mise en sourdine de «Chris Coleman» ne concerne pas seulement son compte sur Twitter mais elle s’étend à sa page Facebook. L’autre fenêtre virtuelle mis à la disposition du «hacker» n’est plus alimentée en informations confidentielles. Sa dernière actualisation remonte au vendredi 23 janvier. Le calme du lanceur d'alerte après la tempête diplomatique ?