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Grand Angle

Immobilier au Maroc : Les mises en chantier ont poursuivi leur dégringolade en 2014

Vers la fin du premier semestre 2014, les signaux d’une éventuelle crise du secteur immobilier étaient déjà perceptibles. L’on aurait espéré que l’année se termine sur une meilleure note, mais non. Les mises en chantier – tous segments confondus - ont encore chuté pour la troisième année consécutive et les achèvements de chantiers ne sont pas mieux lotis.

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Sur l’ensemble du territoire national, 177 300 logements ont été mis en chantiers au Maroc en 2014, selon les statistiques du ministère de l’Habitat révélés par La Vie éco dans son édition de ce vendredi. Comparé à 2013, les mises en chantiers accusent donc une baisse de 8% et ce, sur tous les segments.

Villas et logements à faibles VIT, les plus grosses chutes

En effet, le logement social a vu seulement 62 850 constructions engagées l’an dernier, soit un recul de 13% par rapport à l’année précédente. Par contre, le volet "achèvements" est positif puisqu’il a affiché une hausse de 7% pour atteindre 56 400 produits finis à fin 2014, en raison de la demande soutenue de ce type de logement dans les grandes métropoles, notamment Casablanca et la région de Rabat.

Sur le moyen et haut standing, la chute des mises en chantiers est moindre, soit 5% à 23 000 unités. Mais la courbe des achèvements de chantiers est également inclinée, en baisse de près de 5%, à 13 500 unités.

L’auto-construction, qui s’est souvent sauvé du rouge se profilant en régulateur du secteur a également connu de mauvais jours en 2014. Bien que moindre, le recul des mises en chantiers est de 2,1%, à 88 300 unités, quand les produits finis chutent de 8,3% à 58 500 unités.

Un des segments les plus touchés est celui des villas. Déjà, ces constructions sont réservées à une clientèle assez sélective, mais il semble qu’en 2014, très peu de Marocains s’y soient effectivement intéressés. Les mises en chantiers sur ce segment affichent la plus grosse chute soit 42%, à 520 constructions seulement engagées au cours de l’année écoulée. Et la baisse de la production est toute aussi éloquente, soit 36% en moins que l’année précédente à 1 300 unités.

La chute la plus importate est au niveau des logements à faible valeur immobilière temporaire (VIT). Au cours de l’année dernières, seules 2 420 constructions ont été engagées sur ce segment, soit un recul de 43,1%, quand la production a fléchit de 36% pour atteindre les 2 805 unités. Selon la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), cela est dû au fait que les promoteurs privés se détournent de plus en plus de ce type de logement de moins en moins prisé par la population cible.

Le pessimisme fait la loi dans le secteur

D’après la Fédération, ces résultats révèlent le «pessimisme qui règne sur le secteur». «Si l’on ouvre moins les chantiers c’est que l’on reporte les décisions d’investissement par manque de confiance en l’avenir», a expliqué à La Vie Eco son président, Youssef Ibn Mansour. Et cette dégringolade des mises en chantiers conjuguée à un recul de la production sur certains segments a entrainé dans son sillage une baisse de 5,4% de la consommation de ciment en 2014 par rapport à une année auparavant.

En réalité, l'état du secteur à fin 2014 était prévisible, car en milieu d’année déjà, le secteur émettait déjà des signaux de crise, avec notamment une production en baisse. Les professionnels invoquaient parfois comme cause partielle le prix élevé des terrains, lequel avait une forte incidence sur le moyen standing.

Face à ces contraintes conjoncturelles, les grands groupes arrivent à s'en sortir en explorant de nouveaux marchés à l'étranger, en Afrique subsaharienne notamment, comme c'est le cas pour Addoha ou Alliances par exemple. Les moins nantis se contente de ce qu'il peuvent obtenir sur le marché national. Aujourd’hui, professionnels et politiques tentent de trouver des solutions qui pourraient sortir l’immobilier marocain de cette impasse. Une rencontre a eu lieu à cet effet hier – jeudi - à Rabat, en vue d’identifier les mesures à prendre face à la conjoncture actuelle.

baisse sur baisse
Auteur : paysan81
Date : le 01 février 2015 à 14h49
Partout ça baisse au maroc ça baisse au ralenti donc on est pas sorti de l'auberge il faut au moins 50 % pour rivaliser avec les baisse européenne
crise au maros aprés l'Espagne
Auteur : Mektoub53
Date : le 01 février 2015 à 11h12
les MRE investissent plus au pays depuis les arnaques et spoliations immobilières,comment voulez vous qu'une classe moyenne Marocaine avec un salaire de 5000DH puisse acheter des appartements aussi chères que dans UE
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