chargement...
Si avant les femmes se coinçaient la respiration pour être belles dans des corsets, aujourd’hui, nous ne sommes plus très loin de ce concept. Il faut être beau, bien habillé et surtout au bon endroit, pour… LA bonne photo à mettre sur les réseaux sociaux.
Ces photos sont faites pour être vues et «likées» par la majorité. Il y a là une sorte de comparaison continuelle avec la vie des autres. Une concurrence à celui qui aura le plus de notifications sur sa photo surenchérie d’un bonheur inexistant.
Le fomo
La plupart passent énormément de temps sur les réseaux sociaux à fantasmer sur la vie d’autrui et cela peut créer une réelle frustration, appelée le fomo. Le New York Times parle de passer la moitié de son temps à surenchérir son bonheur et l’autre à envier celui des autres, qui semblent de surcroît mieux lotis que nous.
Le fomo vient de l’anglais “fear of missing out” à traduire comme la peur de manquer de quelque chose.
Adolescents, chômeurs, jeunes à la recherche d’identité, jeunes parents, couples tristes, etc. Tous peuvent être touchés par cette dépression que Madame Le Figaro nomme le «bovarysme». Souvenez-vous de l’héroïne de Gustave Flaubert qui se créait une vie sur mesure en fonction de ce qu’elle lisait dans les romans.
Si à une époque, les livres étaient le danger d’une jeune mariée en détresse, il semblerait que cela soit moins risqué que les réseaux sociaux, qui risquent selon certains de nous retirer tout le sens d'une vie privée. A l'image du compte Instagram Rich Kids of Morocco, la jeunesse marocaine semble connaître aussi son fomo.
+ 
