Suite à l'attaque contre Charlie Hebdo, le quotidien Al Quds Al Arabi, citant un responsable algérien, indique que le gouvernement Valls aurait sollicité l’aide de l’Algérie et non pas du Maroc. La même source annonce le prochain débarquement d’agents des services de renseignements du voisin de l’Est en vue de traquer les cellules dormantes dans l'hexagone.
Pour le moment, Alger examine la requête française précise le média arabe, soulignant que les deux pays ont convenu de rehausser le niveau de leur coopération sécuritaire.
Paris aurait également demandé des informations sur les filières de recrutement de jeunes combattants pour le compte de l’Etat islamique d’Aboubakr Al Baghdadi ou Al Qaida dans la péninsule arabique, très active au Yémen.Samedi, dans des déclarations à la presse, le premier ministre Manuel Valls estimait le nombre des djihadistes français dans les rangs d’organisations terroristes à 1400.
Sarkozy opte pour le Maroc
Aujourd’hui, sur les ondes de RTL, l’ancien président Nicolas Sarkozy s’est déclaré en faveur d'un renforcement de la coopération des services de renseignements avec le Maroc, la Tunisie et la Turquie. L’actuel chef de l’UMP a omis de mentionner l’Algérie. Des propos qui rejoignent ceux déjà exprimés il y a quelques jours par Charles Pasqua dans un entretien accordé au Figaro.
Le timing de ces deux interventions n’est pas sans susciter des interrogations. Les deux hommes politiques de droite se faisaient-ils l’écho des services français qui auraient insisté pour retrouver la précieuse collaboration avec le royaume d’avant l’affaire Hammouchi ? En attendant le ciel des relations entre les deux pays reste toujours obscurci par les nombreux nuages, au grand bénéfice du voisin espagnol qui bénéficie à plein de la collaboration des services marocains.