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Grand Angle  

Changement climatique : Dans un village du Moyen Atlas, des agriculteurs deviennent pêcheurs

Financé par l’Initiative Internationale pour le climat (IKI), un projet spécial de deux millions d'euros devrait booster l'activité des pêcheurs dans les montagnes de l'Atlas, le but étant de permettre aux familles locales de survivre aux difficultés qu'elles rencontrent dans leur activité agricole vivrière. Détails.

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A Tanger et Tetouan, les précipitations abondantes de fin 2014 laissent présager une bonne campagne agricole, mais dans les montagnes de l'Atlas, les populations préfèrent ne pas s'y fier, car les réalisations ne sont pas toujours au rendez-vous de leurs attentes. En raison de la sécheresse qui a souvent frappé la région, les familles ne peuvent plus se contenter de l’agriculture pour vivre, pourtant principale activité locale il y a encore quelques années. Du coup cherchant d’autres sources de revenus, les habitants du petit village de Bin el-Ouidane se sont rabattus sur le lac près du village pour se convertir à la pêche. C'est ce que révèle un reportage sur le site de la radio allemande Deutche Welle (DW).

Ici, leur situation qui était devenue chaotique s’est sensiblement améliorée. Avec l’aide de l’Initiative internationale pour le climat (IKI), ils disposent désormais d’un centre spécial d’élevage de poissons, géré par une coopérative de pêche locale.

Un centre pour l’adaptation au changement climatique

Mais l'Organisation ne s'arrête pas là. Elle va également investir 2 000 000 d'euros dans la construction d'un centre national d'excellence pour les méthodes d'adaptation au changement climatique, d'après la même source. Cela vise à renforcer la diversification des sources de revenus des habitants et promouvoir le tourisme dans la région, car l'IKI pense que la présence de ce centre à Bin el-Ouidane poussera les gens à visiter ce petit village.

En outre, la réalisation de ce projet devrait bénéficier à 50 familles vivant au bord du lac. L’idée réjouit beaucoup les pêcheurs locaux. Idriss, porte-parole d’une coopérative de pêche du village, ne veut pas voir sa descendance se donner tant de mal à labourer la terre pour des récolter des miettes. «Je ne veux pas que mon fils soit un agriculteur comme je l’ai été. C’est encore difficile. Au moins la pêche génère plus que ce que nous avons eu l’habitude d’avoir», explique-t-il.

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