Menu

Grand Angle

Sahara : Une flottille espagnole à destination de Laâyoune surfe sur la vague de Gaza

Le succès, du moins médiatique, de la flottille humanitaire pour Gaza en fin mai de cette année inspire des militants de tous bords. Dernier exemple : des militants espagnols et sahraouis indépendantistes qui projettent de s’embarquer dans les Iles Canaries pour arriver à Laâyoune. Mais à part rassembler quelques bateaux, l’action n’a que peu en commun avec la flottille de Gaza.

Publié
L'ASM tente de mobiliser une flottille marocaine
Temps de lecture: 2'

Quelques centaines de personnes auraient déjà manifesté leur soutien et leur désir de participer à l’action, qui n’aura pas lieu avant le premier trimestre 2011, selon une des porte-paroles de l’action,  Isabel Galeote. Le nom serait pourtant déjà trouvé : «Flottille pour l’indépendance, Mahfoud Ali Beiba». Les bateaux devraient se rassembler au large des Canaries pour se diriger vers Laâyoune, où ils espèrent pouvoir accoster. S’ils y arrivent, l’objectif serait, semble-t-il, atteint, car il ne s’agit pas, comme dans le cas de la flottille de Gaza, d’amener de l’aide humanitaire, mais seulement de  briser le «blocus de l’information que subit la population sahraouie», a expliqué Isabel Galeote à El País. A l’origine de l’action, l’«Observatoire des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental», une ONG espagnole, qui aurait par ailleurs, dans un premier coup médiatique, rallié l’acteur espagnol Willy Toledo à sa cause.

Mais il n’est pas sûr que l’acteur constitue un gage de sérieux à une organisation elle-même contestée au sein des groupes pro-sahraouis. Connu pour son soutien inconditionnel au Cuba de Fidel Castro, il a fait parler de lui en printemps dernier, quand il défendait les pratiques judiciaires cubaines à l’encontre de dissidents politiques qu’il a qualifié de «personnes ayant commis des actes terroristes contre le gouvernement cubain», selon abc.es.

Quant à l’organisation de la flottille, le quotidien des Iles Canaries, Canarias7.es, rapporte que plusieurs groupes pro-sahraouis se seraient déjà distancés de l’action, et notamment SaharAcciones, l’ONG qui était à l’origine de manifestations de militants espagnols à Laâyoune  le samedi 28 août. Un communiqué des organisateurs indique par ailleurs que l’action n’émane ni du Polisario ni de groupes de soutien de ce dernier en Espagne.

La flottille ne fait donc pas unanimité, et pour cause. La tentative de surfer sur la vague de celle de Gaza n’est que trop visible, et les contextes pas du tout comparables. Il n’y a pas d’embargo sur le Sahara, la situation économique et humanitaire n’a rien à voir avec la bande de Gaza. Concernant le «blocus de l’information», il est vrai que la couverture médiatique de tout ce qui se passe au Sahara est difficile et rarement indépendante. Mais venir briser un tel «blocus» en bateau n’est pas très crédible.

D’autre part, on s’imagine mal les Forces Armées Royales intervenir de la même manière que l’armée israélienne. Mais un incident violent serait ce qui amènerait l’attention médiatique. Pour avoir l’effet souhaité, les militants espagnols devront provoquer les forces de l’ordre marocaines. Si seules les procédures d’entrée au Maroc par voie maritime seront appliquées, l’affaire n’aura guère d’impact médiatique.

Une première réaction marocaine semble cependant indiquer qu’une escalade du conflit est possible, mais pas de la part de l’Etat marocain. Selon Le Soir Echos, l’Association du Sahara Marocain (ASM) serait déjà en discussions avec des syndicats de pêcheurs et associations de propriétaires d’embarcations dans les provinces du Sud. L’objectif : «stopper en pleine mer les embarcations des provocateurs espagnols», explique Reda Taoujni, membre d’ASM. Par conséquent, s’il y a confrontation à l’horizon, c’est entre acteurs de la société civile, au Maroc et en Espagne. Une bataille navale des ONG, en quelque sorte.

Reste à voir comment la diplomatie maroco-espagnole réagira pour calmer les esprits. Elle devrait commencer à être rodée à l’exercice…

flotiile espagnol
Auteur : ichiadmia
Date : le 06 septembre 2010 à 20h27
Le Maroc a 2 options pour operer:
Le Maroc doit le faire clair toute personne s'approchant de cotes marocaines illegalement sera arreter et juger et le Maroc n'est pas responsable des degradations qui peuvent avoir lieu.
Armer les forces civiles du Sahara (ONG), leur offrir tout le soutient logistique et qu'ils soient maitre des cotes marocaines et les arreter en plein mer et les empecher d'enter dans les eaux marocaines. Comme ca on aura une mediatisation comme quoi au Sahara il y a aussi ceux qui luttent pour leur rattachement au Maroc et il faut les prendre en consideration.
Des drôles de militants
Auteur : moh35
Date : le 06 septembre 2010 à 19h32
Pourquoi ces espagnols ne s'occupent pas des minorités culturelles chez eux, basques, catalans...
Ce ne sont que des va-t-en-guerre qui se cachent derrière soit disant "actions humanitaires" pour jeter le trouble sur le Maroc en particulier et le le Monde Arabe en général. Avec les néo cons, ils veulent un affrontement orient occident en s'appuyant sur des supplétifs comme pendant la guerre d'indépendance.
Les forces vives du Maroc et de la nation arabe doivent rester vigilants.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com