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Grand Angle

Intérieur contre AMDH : Des ONG menacent de porter le dossier devant l’ONU

Le Collectif des associations des droits de l’homme marocaines menace de recourir à l’ONU pour défendre le droit de ses composantes à manifester sous différentes formes. La campagne du ministère de l’Intérieur contre l'AMDH risque donc de s’internationaliser.

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Photo : Agence d'architecture Youssef Hajhouj
Temps de lecture: 2'

Les restrictions des activités de l’AMDH par le ministre de l’Intérieur sont dénoncées par le Collectif des associations marocaines des droits de l’homme. L’entité qui réunit vingt-deux organisations, dont Montada Al Karama proche du PJD, apporte un soutien qui ne souffre pas de la moindre équivoque aux camarades d’Ahmed El Hayej.

Menace de recourir aux Nations-Unies

Le Collectif estime, dans un communiqué parvenu à Yabiladi, que les accusations portées, dans la lettre de la Wilaya de Rabat, contre l’AMDH sont «sans fondements». Elles représentent même une sérieuse «menace contre l’ensemble du mouvement droit-de-l’hommiste et la société civile» au royaume selon le collectif.

Les 22 associations rejettent, par ailleurs, la campagne des autorités publiques tentant de resserrer l’étau contre certaines associations en les privant de réunions dans des salles publiques ou celles appartenant à des hôtels privés. Une politique qu’elles jugent «contraire aux missions constitutionnelles du tissu associatif d’encadrement des citoyens».

Le Collectif ne se contente pas d’exprimer son entière solidarité avec l’AMDH ou la LMDH. Il se dit également déterminé à recourir aux Nations-Unis en vue de faire prévaloir son droit à manifester pacifiquement et à organiser différentes formes de protestations. Un message qui annonce, sans aucun doute,  une prochaine internationalisation de ce dossier.

Benkirane en mode passif

Sur ce dossier, le chef du gouvernement et les autres composantes de sa majorité n’ont, visiblement, aucun droit de regard. Ils semblent s’accommoder parfaitement de leur rôle de spectateur passif qui leur a été assigné.

Depuis la fameuse intervention du ministre de l’Intérieur du 15 juin, à la Chambre des représentants, les camarades d’Ahmed El Hayej font face à une série d’interdictions de leurs activités. L’association est aussi la cible d’«accusations», émanant de membre du gouvernement Benkirane, et notamment de Driss Dahak sur les sources de financement étrangères de l’AMDH. L’association n’est pas la seule à subir le couperet de la censure. La Ligue marocaine des droits de l’Homme, très proche du parti de l’Istiqlal, est logée, dans une moindre mesure, à la même enseigne.

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