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Grand Angle

Australie : Un restaurant pas très accueillant pour les musulmans fait polémique

Le geste d’un propriétaire de restaurant a suscité la polémique dans la ville de Longreach en Australie. John Hawkes a affiché devant son établissement que les musulmans n’étaient pas forcément les bienvenus car la bière y est servie. Même si les boissons alcoolisées sont interdites aux musulmans,  l’affaire a causé un certain malaise dans la ville.

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Dans un contexte marqué par la récente prise d’otage meurtrière à Sydney, l’Australie voit une nouvelle polémique sur les musulmans naître. Cette fois, ces derniers en sont la cible. En effet, rapporte ABC, un propriétaire de restaurant dans la petite ville de Longreach, John Hawkes, a inscrit un petit message destiné aux musulmans devant les lieux. Il leur a fait savoir qu’ils pouvaient trouver un autre endroit car son établissement «Eagles Nest Bar» servait de la bière.

Si son intention n’était peut-être pas de blesser, c’est la manière qui a suscité la polémique. «Il y a 2000 ans Jésus-Christ a fait les manchettes en transformant l'eau en vin ... la tradition se poursuit…nous transformons l’argent en bière, (désolé pour les musulmans)», a inscrit Hawkes sur un tableau devant son restaurant. Par la suite, il a reçu plusieurs appels menaçants. «Au cours des dernières 24 heures, mon entreprise et maintenant ma maison ont reçu plus de 200 appels téléphoniques», a-t-il indiqué devant les médias.

Le maire de la ville s’en mêle

Alors que certains voient dans l’histoire un peu d’humour, car interdire aux musulmans un lieu qui sert de l’alcool peut paraitre logique, le maire de la ville considère que l’incident est «regrettable». «Je crois que Longreach est une ville qui accueille toutes les races et toutes les religions. C’est une chose très regrettable qui est sortie d'un seul individu», a réagi le maire Joe Owens.

Sur la page Facebook du restaurant, les réactions fusent. Des centaines de personnes ont appelé au boycott des lieux. Le propriétaire s’est finalement excusé auprès de sa famille et se défend de s’être exprimé librement. «Bien que la grande majorité sont favorables à la liberté d'expression et sont animés de sentiment patriotique, nous avons répondu à beaucoup d'appels abusifs et menaçants. Pour cela, je m’excuse auprès de ma famille».

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