Difficile période pour le ministre de la Jeunesse et des Sports qui ne peut même plus compter sur les plumes qui le défendaient jusqu'ici. Mohamed Ouzzine peut néanmoins compter sur le soutien de son parti, le Mouvement populaire. En l’absence de son secrétaire général, Mohand Laenser qui se trouve à l’étranger, la direction du parti de l’Epi a exprimé, dans un communiqué publié aujourd’hui, son entière «solidarité avec le frère Mohamed Ouzzine». Et d’ajouter que «comme le reste des Marocains, elle attend les conclusions de l’enquête». Le secrétariat général n’a pas précisé s’il se réfère à l’enquête diligentée par le département de son protégé ou celle ordonnée, la veille, par le roi Mohammed VI.
Il n’y aura pas de retrait du gouvernement
Adoptant un profil bas, le texte du MP a tenu à démentir toutes les informations faisant état d’éventuelles pressions de la part de Mme Halima Assali (la belle-mère de Mohamed Ouzzine et surtout une femme très influente au sein du MP) sur Laenser pour se retirer du gouvernement.
Au début de cette semaine, dans des déclarations à la presse, la député Assali a défendu son gendre estimant que «les gens n’ont pas attendu les résultats des investigations pour le juger», soulignant au passage qu’ «il est ministre et non pas un maçon ou un chef de chantier».
Avant la publication du communiqué du cabinet royal du vendredi, des informations annonçaient une possible réunion prévue ce week-end, entre les cinq ministres du MP, les députés et les sénateurs du Mouvement populaire. L'objectif était d’examiner l’option d’un basculement du parti dans les rangs de l’opposition au cas où Abdelilah Benkirane insisterait, sur son droit de limoger le ministre de la Jeunesse et des Sports après le fiasco de l’organisation du Mondial des clubs et la dilapidation de 220 millions de dh de l’argent des contribuables, conformément à l’article 47 de la constitution.
Par ailleurs, la colère royale contre Mohamed Ouzzine était présente, vendredi soir à Marrakech, lors du point de presse du président de la FIFA, Joseph Blatter. «Pour des raisons que je ne vais aborder, entre nous il n’y a pas de responsables politiques», a lancé le Suisse aux journalistes.