Les débats sur l’immigration en France reviennent sans cesse dans les médias. Depuis plusieurs années, l’entrée des étrangers dans l’hexagone est devenue une question sociale omniprésente et fait l’objet de beaucoup de confusions au sein de la population et des milieux politiques. Afin de mettre au clair cette question, le gouvernement a publié sur son site une dizaine d’indicateurs censés briser les à priori et idées reçues.
Ainsi, contrairement à ce que pensent beaucoup de Français, ces indicateurs montrent que parmi tous les pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), la France enregistre l’un des taux d’entrée les plus faibles. Plus précisément, entre 2004 et 2012, 200.000 immigrés sont entrés en moyenne chaque année en France, soit 0,3% de la population. Une chiffre inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (0,6%) et aussi la plus faible proportion d'Europe, rapportée à la population française. Chaque année, 60 000 immigrés quittent également le territoire français.
Une immigration d’abord européenne et qualifiée
Autre donnée révélée, l’immigration en France est d’abord alimentée par les pays Européens. Ainsi, près d’un immigré sur deux entré en 2012 est né dans un pays européen contre trois sur dix dans un pays africain. Le Portugal, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne représentent à eux seuls 57 % des entrées d’immigrés nés en Europe et un quart des entrées en 2012. Au niveau de leur qualificaton, 63% des immigrés venus en 2012 ont au moins un diplôme équivalent au baccalauréat et entre 2004 et 2012, la part des immigrés de niveau baccalauréat a augmenté de 7 points.
En outre, les chiffres montrent que la part des nouveaux immigrés déclarant occuper un emploi a augmenté de 6 points entre 2004 et 2008, pour atteindre 41 %. Concernant l’enseignement supérieur, 289 274 étudiants sont de nationalité étrangère, soit un sur huit. Avec l’instauration du passeport «talent», les meilleurs étudiants, chercheurs, investisseurs, artistes… auront droit à un visa d’entrée de quatre ans.
L’Allemagne plus concernée que la France pour l’asile
S’agissant de l’asile, les chiffres montrent que l’Allemagne est presque deux fois plus concernée que la France. En clair, la France a enregitré 66 265 demandes d’asile en 2013 contre 126 995 pour l’Allemagne. Au niveau des procédures, une réforme permettra de réduire le délai d’examen de plus de 2 ans à 9 mois.
Selon le chiffres, les demande de naturalisation ont aussi augmenté en 2013 (95.196) par rapport à 2012 (93.823), mais sont loin du niveau enregistré en 2011 (112.447) et 2010 (140.806). Par ailleurs, l’instauration de la loi vieillissement ouvrira la naturalisation de plein droit à tous les étrangers âgés de plus de 65 ans, notamment les Chibanis, qui ont vécu plus de 25 ans en France et ont un enfant français.