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Grand Angle

UPM : Une « banque de la Méditerranée » en novembre prochain ?

Le projet de création d’une institution financière méditerranéenne, qui pourrait être la «banque de la Méditerranée», prend de plus en plus forme. La commission chargée d'étudier la possibilité de créer une telle structure dédiée au financement du co-développement en Méditerranée, a rendu mercredi, son rapport au président français, Nicolas Sarkozy. La banque de la Méditerranée pourrait voir le jour en novembre 2010. Explications.

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C’est en décembre 2009 que Nicolas Sarkozy a chargé de ce dossier, Charles Milhaud, ancien président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne. L’homme d’affaire français a formé une commission composée de dix experts issus des deux rives de la Méditerranée, parmi eux, il y avait Mohamed El Kettani, président directeur général d’Attijariwafa Bank.

La Commission de financement du co-développement en Méditerranée avait pour mission, «d’évaluer la capacité des institutions financières actives dans la région à mobiliser des financements et de proposer des pistes de réforme visant à une plus grande coordination et/ou à un renforcement des instruments existants, dans le cadre des projets de l’Union pour la Méditerranée (UMP)».

Le rapport présenté à Nicolas Sarkozy, a relevé l’insuffisance de financements pour certains secteurs stratégiques, et ce «malgré l'importance des aides octroyés aux pays de la rive sud et est de la Méditerranée (près de 20 milliards d'euros par an)». Il a relevé aussi les difficultés à trouver le financement à long terme des PME et TPE, de même que pour les grands projets régionaux (eau, plan solaire méditerranéen, développement urbain durable).

C’est ainsi que les experts de la commission ont proposé la mise en place d’une «institution dédiée au financement du co-développement en Méditerranée». Ils ont avancé trois possibilités pour créer une telle institution.

La première consiste à la création d’une banque de la Méditerranée, via la filialisation des activités FEMIP (Facilités euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat), pilotée par la Banque européenne d'investissement (BEI). Dans ce cas, la BEI serait actionnaire majoritaire de la future banque de la Méditerranée, avec une participation comprise entre 35% et 50%. Le deuxième scenario est la création ex nihilo d'une banque, ce qui nécessite un capital important. Enfin pour la troisième option, la Commission a suggéré la mise en place d'une petite institution à partir des caisses de dépôts et consignations des pays méditerranéens concernés.

Dans les trois cas de figure, la Commission a insisté sur un point : l’institution méditerranéenne «devra être conforme au principe du co-développement et de la co-responsabilité en associant les Pays du Sud au capital et à la gestion. Elle devra recevoir une notation AAA pour pouvoir fournir des financements adaptés.».

Le sommet des chefs d'État et de gouvernement de l’UPM, organisé à Barcelone en novembre prochain, se penchera sur ce rapport. Il décidera de l’option à choisir pour la future banque de la Méditerranée.

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