Le groupe EUNIC Casablanca (Institut français, Instituto Cervantès, Goethe Institut et Dante Alighieri) organise avec ses partenaires (l’Ambassade de la République Tchèque et l’Agence universitaire de la francophonie) la Journée Européenne des Langues. Un rendez-vous à l’Institut Cervantes de Casablanca est l’occasion de débattre sur un sujet qui touche tous les secteurs : les langues. Où en est l’apprentissage des langues Européennes au Maroc ?
Avec autant d’instituts, les Marocains devraient maîtriser les différentes langues étrangères. Il y a tout d’abord un problème dans l’enseignement de ces langues. Le système scolaire marocain prodigue un enseignement de type mécanique, déclare Hassan Amzoul, représentant de l’Institut Français de Casablanca. "Les gens demandent trop de grammaire, sans chercher à apprendre la langue. Résultat, après plusieurs années de cours, ils ne la parlent toujours pas !", ajoute-t-il à l’assemblée. De plus, toujours d’après Hassan Amzoul, le Maroc a un enseignement ancestral des langues. La littérature proposée aux élèves n’est souvent pas en adéquation avec le langage parlé actuellement.
Les traces du passé
Les écoles étrangères ont un clair succès auprès des Marocains. Les écoles françaises plus que les autres, notamment les écoles italiennes, qui ne connaissent pas le même intérêt. Si aujourd’hui elles sont encore au Maroc, c’est grâce, notamment, au retour des MRE, déclare Marina Zganga, professeur dans une école italienne au Maroc. Suite à la crise, certains Marocains reviennent au pays et désirent inscrire leurs enfants afin qu’ils poursuivent le même cursus dans la même langue.
Si l’espagnol et le français sont favorisés aux autres langues, c’est aussi pour des raisons historiques et de proximité. Aujourd’hui, d’après Marise Rodriguez, représentante de l’Institut Cervantes, près de 22% des Marocains parlent espagnol. Mais la concentration des hispanophones est surtout plus importante au nord qu’au sud du royaume.
Ce sont donc là, les deux langues étrangères les plus répandues au Maroc. Mais mis à part cet héritage historique, les Marocains sont peu nombreux à développer l'apprentissage des langues étrangères.