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Grand Angle

Affaire Belliraj: libération de Mohamed Boulayoun en Belgique

La chambre des mises en accusation à Bruxelles a ordonné le jeudi 29 janvier, la remise en liberté de Mohamed Boulayoun apprend t-on de « La Dernière Heure (DH) ». Mohamed B. est l'une des 7 personnes arrêtées le 27 novembre 2008 en Belgique suite aux dénonciations d'Abdelkader Belliraj, chef présumé d'une cellule terroriste qui a été interpellé au Maroc en février 2008.
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La chambre des mises en accusation a estimé un non-lieu concernant la demande faite par le Maroc d'extrader Mohamed B. La justice belge justifie sa décision par la « prescription des faits dont il est accusé au Maroc » écrit « DH ». Mohamed Boulayoun de nationalité marocaine vivant en Belgique est accusé par le Maroc d'avoir fait entrée sur le territoire national des armes en 2000. Son complice présumé et compatriote, Abderahim Bekhti qui aurait réceptionné les armes, est également inculpé dans ce dossier et fait aussi l'objet de la même demande par le Maroc que Boulayoun.

Mohamed B. est également soupçonné par son pays d'origine d'avoir commis des infractions terroristes sur base de la loi anti-terrorisme ayant vue le jour après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Or selon le journal belge « DH », la loi n'étant pas rétroactive, « la chambre d'accusation a estimé que la loi anti-terrorisme n'était pas applicable » pour les faits qui lui sont reprochés et « que ces derniers devaient dès lors être qualifiés de délit et relever du droit commun ».

Boulayoun est encore accusé par le Maroc mais cette fois dans le cadre de l'affaire « Belliraj » du nom du chef présumé d'une cellule terroriste, arrêté en février 2008 et jugé par la Cour d'appel de Salé. On lui reproche « d'avoir porté atteinte à la sûreté de l'État ». Son avocate, Me Nathalie Galand affirme: « L'atteinte à la sûreté de l'État est une infraction politique. Hors, une extradition n'est pas permise si l'infraction pour laquelle l'extradition est demandée est considérée comme politique, en vertu notamment de la convention qui lie la Belgique au Maroc ».

Mohamed B. a été condamné en 2003 en appel à 3 ans de prison dans le cadre d'un procès relatif à la préparation d'un attentat, d'association de malfaiteurs dans une filière de faux papiers comme le souligne son avocate à la « DH » : « Mon client n'a été condamné que dans le cadre des faux documents et acquitté pour le volet terrorisme ».
Avec Abderahim Bekhti, ils étaient les 2 derniers individus sur les 7 arrêtés le 27 novembre 2008, à être maintenus en détention préventive. Abderahim B. est attendu le 9 février prochain devant la chambre des mises en accusation.

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