Pour mettre en valeur le Maroc contemporain, l’Institut du Monde Arabe à Paris a invité pas moins de 80 artistes, qui ont l’occasion de s’exprimer sans complexes et sans limites religieuses ou sociétales sur 2 500 m².
Celles qui pourraient être perçues comme des provocatrices au Maroc, sont vues comme des sociologues à Paris. Des sociologues qui représentent les tabous et les non-dits de la condition féminine marocaine.
Nadia Bensallam décide de porter une burqa pour récolter les réactions des gens autour. Une burqa… pas tout à fait. Elle s’arrêtera aux genoux et sera accompagnée de talons hauts. L’artiste traverse les rues de Marrakech en constatant une société plutôt violente dans ses propos et imperméable aux changements.
Safaa Mazirh, montre à travers ses photographies le corps de tous les débats, celui de la femme. Elle préférera des photos en noir et blanc pour une mise en scène tragique et silencieuse de la situation féminine.
Leïla Kilani, à travers son film «Sur la planche» dépeint une jeunesse féminine en perdition, sans repères et surtout sans limites lorsqu’elle se déchaîne. Pleine de haine, elle ne sait plus où s’arrêter, car la société lui a tout pris.