La liste des associations ayant opté pour le boycott du Forum mondial des droits de l’Homme, prévu du 27 au 30 novembre, connait le ralliement de huit ONG sahraouies, dont la fameuse CODESA présidée par Aminatou Haidar. Ces entités sont toutes réputées proches du Polisario.
Sur les huit demandes adressées à la partie organisatrice, seules quatre ont obtenu des réponses positives. Un geste qui montre que le prétexte de la reconnaissance des associations par les services de l’Intérieur n’a pas été pris en compte par le CNDH. Néanmoins les dites enseignes ne semblent guère satisfaites de cette demi-victoire, au point de qualifier, dans un communiqué, la décision d’«ambiguë». Du coup elles ont présenté dans de nouvelles missives datant du 18 et du 19 novembre, adressées à leurs interlocuteurs, tout un cahier revendicatif.
Une décision politique
Elles ont réclamé, notamment, que le nombre des participants représentant chaque ONG passe de trois à sept et surtout que la réponse leur parvienne dans un délai de deux jours. Et avant même que n’expire l’ultimatum, un autre mail destiné aux quatre associations confirmait l'autorisation avec la prise en compte de leurs dernières revendications. Là aussi, le style et la teneur du message n’ont pas plu aux associations sahraouies qui ont décidé de recourir au boycott. La surenchère n'ayant pas eu l'effet escompté, il ne leur restait que cette issue de secours pour éviter de cautionner un évènement sur les droits de l'Homme, de surcroît placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI.
Mais ce boycott ne signifie pas pour autant que les partisans du Polisario seront absents de la deuxième édition du Forum mondial des droits de l’Homme. Plus pragmatiques, certains ont opté pour des participations à titre individuel afin de remplacer les présences officielles des ONG en question. Déjà le nom de Ali Salem Tamek, le vice-président de CODESA, circule en tant que participant à l’événement. Un moyen plus discrêt qui garantira aux polisariens de l’intérieur de porter leurs revendications à l’occasion de la messe internationale des associations des droits de l’Homme.