Finalement, Abdelilah Benkirane n’a pas abordé la question de l'endettement du Maroc, comme cela était prévu et annoncé, cet après-midi à la Chambre des représentants. Les partis de la majorité l’ont remplacé par une autre, moins sensible, sur les mesures prises par le gouvernement pour le redressement financier de la caisse de compensation.
Le chef de l’exécutif à commencé par rappeler les grandes lignes de sa politique de la réforme de la CC, depuis sa prise de fonction. Il a profité de ce tour d'horizon pour égratigner les gouvernements précédents qui n’ont pas osé prendre à bras le corps ce problème, «alors que le prix du baril du pétrole ne dépassait pas les 10 dollars et que la réforme n’aurait couté que quelques milliards de dh».
Benkirane s’est dit, par ailleurs, satisfait de la baisse des interventions de la caisse de compensation par rapport aux années précédentes, grâce notamment à l’entrée en vigueur, depuis plus d’une année, du système d’indexation. Le PJDiste a réitéré son engagement à répercuter toute diminution, même d’un centime, des cours des carburants sur le marché mondial sur les prix à la pompe. Le PJDiste a d'ailleurs cité l’exemple des baisses successives de l’essence mais pour le cas du gasoil demeuré au même prix, il a proposé une longue explication.
Benkirane ne veut "rien cacher aux Marocains"
Concernant l'ancienne promesse d'aides aux populations les plus modestes pour compenser les hausses de prix des produits subventionnés. Le chef du gouvernement s'est contenter d'évoquer cette question que très sommairement, reconnaissant au passage, que la réalisation de cet engagement s'avère pour le moins difficile.
Abdelilah Benkirane a également rappelé que la caisse de compensation allait se désengager totalement de la subvention des hydrocarbures. «Je ne vais rien cacher aux Marocains. C’est un engagement», a-t-il rapelé. Et d’ajouter qu’il est «prêt à en assumer les conséquences politiques».
Néanmoins, il s’est dit confiant en l’ «intelligence» des Marocains pour épargner à son parti une défaite aux prochaines échéances électorales prévues en 2015 et 2016.