Le public du club des FAR (1er division) a, une nouvelle fois, dérapé. Dimanche, alors que le match opposant les militaires au Difaâ Hassani d’El Jadidia, pour le compte de la 5ème journée de la Botola, s’acheminait vers la fin de la première mi-temps, des dizaines de supporters des FAR envahissaient la pelouse et couraient dans toutes les directions.
Des membres des forces auxiliaires roués de coups
Face à cette intrusion, l’arbitre a été contraint de suspendre la rencontre alors que le score était en faveur des visiteurs par un but à zéro. Les joueurs des deux équipes ont immédiatement pris le chemin des vestiaires. Une décision judicieuse. De son côté, 2M a interrompu la diffusion du match en direct. Des annonces publicitaires et des chansons ont meublé le vide en attendant un éventuel retour au clame.
Entre temps au stade du FUS de Rabat, des membres des forces auxiliaires (un corps paramilitaire) chargés de maintenir l’ordre étaient roués de coups par des supporters des FAR dont certains était cagoulés. Le bilan des affrontements fait état d’une vingtaine de blessés dans les rangs des mokhaznis et l’interpellation d’environ trente spectateurs du club militaire. Après une suspension d’une bonne vingtaine de minutes, la rencontre a repris. Néanmoins, les gradins du stade étaient presque vides.
Le président de la FRMF menace les militaires de «sévères sanctions»
Le public des FAR est très connu pour son hooliganisme à l’intérieur comme à l’extérieur de Rabat. Preuve en est les événements du jeudi noir à Casablanca, un certain 11 avril 2013. Avant cela, en septembre 2012, ils envahissaient le terrain du complexe sportif Mohammed V à l’occasion du match opposant leur équipe au Wydad et la même année ils récidivaient à El Jadida face au Difaâ.
Tous ces dépassements n’ont pas été suivis de sanctions contre l'équipe des FAR. Cette fois, le club sera-t-il épargné ? Sur sa page facebook, le président de la Fédération royale marocaine de football, Faouzi Lakjaâ, brandi la menace de «sévères sanctions» à l’encontre les FAR. Ira-t-il jusqu'au bout ?