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Grand Angle

Maroc : La crise menace-t-elle les digues de l’économie nationale ?

L’impact de la crise économique mondiale commence à se faire sentir au Maroc alors que des acteurs institutionnels, le personnel politique ou encore certains «faiseurs d’opinions» ont déclaré, à maintes reprises, que «la crise n’a pas touché le Maroc car notre système financier n’est pas suffisamment arrimé à celui des grandes places financières et que notre croissance est tirée principalement par la consommation intérieure». Donc, et selon eux, pas de risque sismique à l’ordre du jour.

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Cependant, la réalité semble toute autre. Si tout ne peut être imputé à la crise économique internationale, il n’en reste pas moins que des problématiques d’ordre structurel sont en phase d’émergence au sein du périmètre national. C’est le cas du secteur financier. En effet, la Banque du Maroc injecte depuis plusieurs semaines près de 11 milliards de dirhams dans le circuit bancaire - au taux directeur de 3,25 % - afin de fluidifier le marché des liquidités, mis à mal depuis quelques mois (le manque de liquidités serait de plus de 20 milliards de dirhams).

Les raisons ? Baisse des privatisations (qui étaient à l’origine de la surliquidité), forte croissance des crédits, faible épargne, chute des Investissements directs étrangers (- 46 % en 2009), fléchissement des transferts en devises des MRE qui représentent une part importante des ressources des banques, soit plus de 28 % des dépôts à terme (comptes rémunérés).

Il faut savoir qu’en fin mars 2010, les dépôts à terme des MRE se sont établis à 43,5 milliards de dirhams sur un volume total de 155 milliards de dirhams. C’est dire l’importance des transferts en devises des MRE pour les institutions bancaires et, en conséquence, pour le financement de l’économie nationale.

En ce qui concerne la démocratisation des crédits, la Banque du Maroc a décidé d’interpeller les banques pour plus de vigilance. En effet, à ce jour, les crédits accordés par les banques sont supérieurs aux ressources. Ce qui explique, entre autres, les tensions sur le marché des liquidités bancaires.

Pour faire face à cette situation, la Banque du Maroc demande aux banques d’encourager l’épargne et de booster la bancarisation des populations. Population cible ? Les catégories les plus vulnérables. L’objectif est d’atteindre 50 % de bancarisation d'ici fin 2010. Aujourd’hui, le niveau de bancarisation se situe autour de 40 %, si on y intègre la Poste, récemment «reconvertie» en banque postale sur la base du modèle français.

Autre problématique à gérer, et elle est de taille, la situation financière de la Caisse de Compensation. Tous les voyants sont au rouge : le déficit a dépassé les 11 milliards de dirhams et l’année n’est pas finie. Il reste encore un semestre. Pour rappel, la Loi de Finances 2010 avait tablé sur un baril de pétrole à 70 dollars (aujourd’hui à environ 86 dollars) et une enveloppe de 14 milliards de dirhams avait été dégagée. Il se murmure que le déficit de la Caisse de Compensation pourrait s’établir à près de 24 milliards de dirhams, en fin 2010.

Du côté du gouvernement, on ne cesse de taper en touche pour gagner du temps car l’équation n’est pas simple. Comment faire pour que l’Etat continue à subventionner les produits de première nécessité (sucre, huile, gaz) alors que les finances publiques ne sont pas au beau fixe ? De plus, outre la pression financière, il doit gérer celle exercée par l’Union européenne (UE) qui exige une réforme profonde de la Caisse de Compensation voire sa disparition par la mise en place d’une «Caisse» (voire un Fonds), destiné à soutenir les populations les plus démunies. Ceci au nom de l’équité et de la solidarité.

Du coup, on peut s’interroger sur les effets directs et indirects de la crise internationale sur l’économie nationale.

Et si la crise économique mondiale avait comme impact «majeur» la mise à nue de la structure socio-économique ?

MRE MONDE
Auteur : dima0236
Date : le 29 juillet 2010 à 12h06
Bonjour, je rejoins HAMZA sur son commentaire qui reflète se que nous tous MRE pensons; Cet article ainsi que d'autres que l'on peut trouver sur la toile démontre à quel l'argent des MRE est primordial pour l'économie du ROYAUME et des MRM comme vous Marocains Résidant au Maroc avez tendance à nous différencier.
Cet désolant mais cela ne fait que débuter et c'est vous MRM qui allez payer le prix fort, les MRE ne veulent plus investir au maroc, il a moins de dépôt sur les comptes marocains mais beaucoup utilise dorénavant des banques dites étrangères ( bnp, crédit lyonnais qui sont en partenariat avec des banques marocaines). C'est facile de dire que les MRE n'envoie plus d'argent à cause de la crise il est vrai pour certains , la 1ère générations mais nous 2ème générations on en à marre on a décider d'agir pour notre intérêt on demande rien juste qu'on nous foute la PAIX. Je suis née en FRANCE ET J AIME LE MAROC BIEN PLUS QUE CERTAINS QUI Y VIVENT C EST PAS LE MAROC QUI EST MAUVAIS MAIS CERTAINES PERSONNES
L ARGENT FRAIS DES MRE
Auteur : Hamza
Date : le 28 juillet 2010 à 13h52
Cet article montre bien l immense importance des MRE dans l économie nationale . L argent des MRE n est pas fictif , scriptural , c est de l argent liquide directement utilisable et investissable dans l économie nationale .

Et pourtant les MRe sont maltraités, sujets au racket des consulats marocains , des adminstrations et banques marocaines, et maintenant d'une certaine presse de caniveau ( ASSABAH se reconnaitra ) . L état marocain attend peut être un crack financier et économique à la grecque ou à l espagnole pour réagir ?
Quelle inconscience .

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