- Yabiladi: Avec le recul que vous avez aujourd'hui sur votre carrière de joueur de tennis professionnel, quels ont été les moments importants pour vous durant toutes ces années?
- Hicham Arazi : C'est difficile à dire. Pour moi, une chose importante que j'ai vécue c'était d'être accepté en France et au Maroc. Avant, j'étais toujours un peu entre les deux, en France on me disait «t'es Marocain» et au Maroc on me disait «t'es Français». Le succès sur le circuit, ça a facilité les choses. Roland Garros et le titre à Casablanca, c'est vrai que ca efface toutes ces mentalités. J'étais plus accepté.
En plus, sur le circuit, on apprend énormément. Je crois qu'il n'y a pas eu un seul moment fort. C'est vraiment la passion que j'ai eue et c'est l'ensemble de ma carrière qui a été forte. En tout : en émotions... Ce sont 10 années de vie sur le circuit qui ont été vraiment très fortes.
- Vous êtes né à Casablanca et vous avez aujourd'hui des projets ici, dans votre ville d'origine. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus?
- On a un projet commun avec mon frère, ce serait de reprendre un club de tennis ici à Casablanca. Ce serait pour donner accès à plus de jeunes de jouer au tennis ici. Mais pour le moment, on est encore en train de monter le dossier, et on va voir si ce sera accepté.
- Si vous aviez un message ou un conseil à donner aux jeunes générations de sportifs, en France ou au Maroc, qu'est-ce que vous leur diriez?
- Je dirais la même chose à tous. Dans tous les sports confondus, s'ils sont passionnés, il faut qu'ils arrivent à se battre. Je crois qu'il n'y a pas de secrets au niveau professionnel, dans n'importe quel domaine, il faut de la rigueur et du sérieux...