A quelques mois de la CAN 2015 au Maroc, Badou Zaki tente le tout pour le tout pour convaincre les binationaux de joueur avec les Lions de l’Atlas. Mais jusque-là, ses deux principales cibles lui ont tourné le dos. Après Munir El Haddadi qui a récemment honoré sa première sélection avec la Roja, c’est au tour de l’attaquant Germano-Marocain du Bayer Leverkusen, Karim Bellarabi, de répondre favorablement aux sirènes de la Mannschaft. Une pilule dure à avaler pour le technicien marocain. La raison ?
Le joueur avait au début exprimé sa motivation pour jouer avec le Maroc avant de se rétracter. D’après Mundo Deportivo qui reprend EFE, Bellarabi avait expliqué qu’il était «heureux, motivé et reconnaissant» de pouvoir porter le maillot du Maroc lorsque Zaki s’était déplacé en Allemagne. Mais entre-temps, le coach de la Mannschaft Joachim Low est passé par là...Zaki se dit aujourd’hui «surpris» par l’attitude de Bellarabi car il espérait l’appeler pour affronter la Centrafrique et le Kenya en amical (9 puis 13 octobre) au Grand Stade de Marrakech.
«C’est sa décision…»
Pour le technicien, aucun joueur ne doit choisir le Maroc par défaut. «Si vous venez au Maroc, bienvenu, et si vous avez choisi de jouer pour l'Allemagne, c’est votre décision», a réagi le coach marocain, expliquant qu’au-delà du talent les joueurs doivent aussi avoir un certain «patriotisme». Certes, c’est un élément à prendre en considération, mais les binationaux font leur choix pour avoir plus de chance de disputer de grande compétitions comme la Coupe du Monde ou l’Euro.
Ces dernières années, c’est surtout cette donne qui a fait pencher la balance en faveur des sélections européennes. Nacer Chadli, Marouane Fellaini, Afellay…n’ont pas hésité à évoluer avec leur pays d’adoption même si certains gardent toujours les liens avec le Maroc.
Le dernier technicien à avoir réussi une compétition (finale de la CAN 2004) avec l’équipe nationale repense sans doute à la recette miracle qui avait fait son succès dix ans plutôt en Tunisie. Lors de cette Coupe d’Afrique Zaki avait pu compter sur de nombreux binationaux comme Marouane Chamakh, Houcine Kharja, Moha El Yaâcoubi, Jaouad Zaïri et Younès Mokhtari. Cette fois, le pari est raté.