Jihad : Le patron de la DGED affirme que 254 marocains sont morts en Syrie

Le patron de la DGED était l’invité d’une commission du Conseil de sécurité chargée de la lutte contre le terrorisme. Mohamed Yassine Mansouri a présenté un exposé sur la stratégie sécuritaire menée par le Maroc, depuis 2002, contre les groupes extrémistes, soit une année avant les attentats du 16 mai de Casablanca.

En douze ans, arrestation de 2 676 terroristes selon Mansouri

Durant ces douze années, les services de sûreté, indique Mansouri, ont procédé à l’interpellation de 2 676 terroristes. La justice les a, ensuite, condamnés à des peines d’emprisonnements. Une fois libérés, 266 personnes ont renoué avec leurs anciennes activités.

Au cours de la même période, le chef de la DGED a souligné que les services ont démantelé 126 cellules dont 41 ayant des activités exclusivement tournées vers l’extérieur, notamment en Irak, en Syrie et au Sahel. La majorité de ces groupes projetaient de commettre 119 attentats à l’explosif contre des intérêts publics ou privés, des lieux de culte chrétiens et juifs ainsi que des représentations diplomatiques au royaume.

Elles préparaient, également, des opérations d’assassinat de hautes personnalités. Mansouri a assuré que les services de sûreté ont réussi à déjouer 109 complots d’assassinat de personnalités marocaines, dont des juifs, et de touristes. L’enlèvement de sept otages était, également, dans le viseur des cellules démantelées. 

254 jihadistes marocains tués en Syrie

Actualité oblige, le patron de la DGED a consacré une partie de son intervention à Daesh. Mansouri a ainsi révélé que 1203 Marocains combattent dans les rangs des différentes organisations radicales en Syrie et en Irak. Parmi eux 218 anciens détenus salafistes, condamnés pour terrorisme.

Daesh compte, selon la même source, la présence de 300 nationaux. Mansouri a ajouté que 254 Marocains ont perdu la vie sur le front syrien dans des combats contre les forces de Bachar Al Assad ou suite à des opérations suicides.

Les Européens d’origine marocaine a été un autre sujet abordé par le chef du service de contrespionnage durant son intervention à New York. Selon lui, 300 jihadistes belges sont d’origine marocaine alors qu’ils ne sont que 52 parmi le contingent français au sein de Daesh.

Mansouri a expliqué que grâce à la coopération marocaine, des pays comme la France, l’Espagne et la Belgique ont pu mettre la main sur des cellules terroristes. Une coopération qui dépasse même le cadre de l’espace vital du Maroc pour atteindre le Danemark, révélant que des informations en provenance de Rabat ont permis à la police danoise de déjouer un complot, orchestrée par Al Qaida, visant à assassinat le caricaturiste Kurt Westergaard.