17 septembre : un matin comme tous les autres, Abdenbi Choua, 48 ans, de nationalités française et marocaine, accompagne ses enfants à l’école. Le premier a 9 ans, le deuxième 4 ans. Après cela, il se rend, comme tous les jours, à sa boutique de téléphonie. Ce jour-là, un membre de l’école l’appelle en l’informant que sa femme n’est pas passée prendre ses enfants. Il va donc les récupérer et les emmène à la maison, où la porte principale est bloquée. Le père tente donc d’entrer par le balcon et c’est là qu’il voit le corps de sa femme, dans la cuisine, étalé dans une mare de sang, en tee-shirt et culotte déchirée.
Les enquêteurs envisagent deux options selon le Midi Libre qui rapporte l'affaire : soit il s’agit de violences conjugales, soit d’un cambriolage qui a mal tourné. Le légiste a constaté sur le corps de la victime de 32 ans des traces de strangulation, des lésions cérébrales et crâniennes et un écrasement du sternum. D’après le médecin, la femme ne se serait pas défendu, car les coups seraient arrivés par surprise. Le mis en cause, après avoir remarqué que les affaires étaient éparpillées et qu’il manquait 5 000 euros, a évoqué la piste du cambriolage. Mais les investigations ont conclu qu’il y avait cependant un trou dans son emploi du temps, que le mari justifie par un déplacement à la Poste. L’accusation a remarqué des égratignures sur les coudes de l’accusé, qu’il explique par la répétition de prières sur le tapis.
Des proches de la victime contredisent cependant la version du mari. En effet d’après eux, il s’était montré violent envers sa femme depuis quelques mois. D’après les confidentes de la victime, il ne supportait pas l’idée qu’elle s’émancipe, cherche du travail et lui refuse un troisième enfant. L’avocat d’Abdenbi met l’accent sur le fait que sa femme était tout de même une femme libre. Elle portait le foulard, qui était exclusivement son choix et avait un portable ainsi qu’une voiture.
Un test ADN est réalisé en ce moment pour définir si le sang trouvé sur la victime est celui d’Abdendi ou pas. Son avocat a demandé à ce qu’il soit relâché, mais de peur que celui-ci fuie vers le Maroc, la justice a préféré le garder en détention.