L’expérience marocaine dans la lutte contre les groupes terroristes sera présentée, demain, aux membres du Conseil de sécurité, indique un document de l’ONU. A cet effet, le royaume a dépêché une importante délégation à New York, comprenant Yassine Mansouri, le chef de la DGED, Ahmed Taoufiq, ministre des Affaires islamiques et Nasser Bourita, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Les trois «élus» sont tous des technocrates et de surcroît très proches du Palais.
Chacun d’eux devra présenter un exposé sur le sujet. Celui du patron de la DGED sera axé sur les groupes terroristes et extrémistes et la stratégie sécuritaire à même de limiter leurs influences. Sans surprise, Taoufiq consacrera le sien au combat contre des mouvements radicaux par un islam modéré. Une occasion pour lui de revenir sur la réforme du champ religieux menée au Maroc depuis 2004, soit juste une année après les premiers attentats de Casablanca. Le responsable des Habous ne manquera pas de louer l’expérience marocaine dans ce domaine et de rappeler qu’elle sert de modèle pour de nombreux pays africains. Quant à Nasser Bourita, l’homme fort du ministère des Affaires étrangères, son exposé abordera les éléments clés de l’approche marocaine dans son combat contre le terrorisme et l’extrémisme.
Des Africains appelés en renfort
Au menu également de la réunion de demain au Conseil de sécurité figure des interventions de quelques représentants de pays africains sur cette même thématique. Le ministre malien des Affaires islamique, Thierno Amadou Omar, le secrétaire général du département guinéen des Affaires religieuses, Abdellah Jassi, et le chef du Comité Addaâwa au Nigéria, Ibrahim Saleh Al Husseini, seront invités à présenter, lors de la session II du rendez-vous, leurs contributions sur le thème de la coopération avec le Maroc et les initiatives nationales de lutte contre les incitations au terrorisme y compris l’adoption de mesures préventives contre toutes les formes d’extrémisme.
Pour rappel, le Mali, la Guinée et les musulmans de Nigéria ont sollicité, auparavant, du royaume la formation de leurs imams et prédicateurs. Ces 3 expériences africaines devraient donc aller dans le même sens que la position du Maroc.