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Pour soutenir une croissance qui ne décolle pas, la Banque centrale du Maroc abaisse son taux directeur à un niveau inédit

La banque centrale du Maroc a décidé mardi d’abaisser son taux directeur à son plus bas historique. Une décision qui s’explique par la volonté de soutenir une croissance qui a du mal à décoller et encourager les entreprises «un peu attentistes» à reprendre leurs activités à travers la facilitation des conditions d’octroi de crédit. 

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C’est une décision historique que la Banque centrale marocaine a prise mardi lors de la réunion de son conseil. Bank al Maghrib a en effet annoncé la réduction de son taux directeur à 2,75% contre 3% auparavant. Cette décision s’explique par la nécessité de relancer la machine du crédit et encourager ainsi les entreprises «un peu attentistes» à reprendre leurs activités, explique le directeur Abdellatif Jouahri.

Relancer une croissance atone

L’abaissement du taux directeur survient dans un contexte marqué par la nécessité d’accélérer une croissance qui continue de stagner. «Dans la mesure où la croissance est atone, que l'objectif budgétaire devrait être tenu» et les réserves de change «se maintenir à près de cinq mois», il a été décidé d'abaisser le taux directeur «de 3% à 2,75%», a précisé le directeur de BAM.

Cela permettra donc de favoriser l’accès au crédit aux entreprises. En effet, depuis juin, le crédit aux entreprises a baissé de 3,9%. Mais d’après L'Economiste, la rédcution du taux directeur à 2,75% ne permettra pas automatiquement l’augmentation du volume des crédits, d’autant plus que la montée de risque a refroidi les banques ces deux dernières années. BAM indique toutefois que sa décision n’est pas due à la volonté de donner un coup de pouce aux banques. Elle s’explique surtout par la nécessité d’encourager la demande en poussant la consommation, et donc pour accélérer la reprise de l’activité économique. 

Hier, la banque centrale s’est finalement alignée sur les prévisions -moins optimistes- du HCP en évoquant un taux de croissance de 2,5% en 2014. Celle-ci s’expliquerait par le repli de 2,5% de la valeur ajoutée agricole. Mais en 2015, elle devrait s’établir à environ «4% dans l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne».

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