La cour d’appel de Tanger devait abriter, ce matin, la reprise du procès contre Ouafaâ Charaf, membre de la jeunesse du parti d’extrême gauche, la Voie démocratique (Annahj Addimocrati). Quelques minutes avant le début de l’audience, des camarades de Wafaâ, au sein de l’AMDH, de la Voie démocratique et du Mouvement du 20 février, ont organisé un sit-in devant les locaux du tribunal sous le thème : «Ils généralisent la répression alors généralisons la solidarité».
Report du dossier au 29 septembre
La cour a ordonné le report de l’examen de l’affaire au lundi 29 septembre. Une source dans la ville du Détroit avance qu’il est fort probable que le verdict soit prononcé d’ici une semaine. Pour rappel, en première instance, Wafaâ Charaf a été condamnée, le 12 août, à un an de prison et à 50 mille dirhams d’amende pour «allégations mensongères de torture».
Une accusation fortement contestée par la section tangéroise de la Voie démocratique. Le parti apporte une autre version des faits. Elle attribue l’arrestation de sa militante à son activisme pour la défense des droits des travailleurs, avançant que la raison de toute cette affaire serait sa participation, le 27 avril, à un sit-in de soutien à des salariés licenciés pour avoir constitué un nouveau bureau syndical dans la société dans laquelle ils travaillaient.
La mobilisation pour la libération de Wafaâ se poursuit
La même source explique que la formation d’extrême gauche a fait des mauvaise conditions de travail dans certaines sociétés tangéroise son cheval de bataille. Un activisme qui est en phase avec la volonté de certains ténors du parti, expulsés de l’Union marocaine du travail (UMT), la plus ancienne et si influente centrale syndicale au royaume, de créer leur propre organisation.
Par ailleurs, la mobilisation pour la libération de Wafaâ se poursuit. Cinq jours avant la reprise du procès, les soutiens de la jeune femme ont organisé, le mercredi 17 septembre, un rassemblement à Paris devant l’ambassade du Maroc. Parallèlement à cette action, la pétition internationale pour demander la libération Wafaâ Charaf continue de récolter des signatures.