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Grand Angle

Maroc : Marche de protestation des "Ferrachas" le 12 octobre contre le tour de vis des autorités

La période de tolérance suite au Printemps arabe est terminé. Les "Ferrachas", qui ont profité pendant trois ans des effets de cette vague, doivent de nouveau faire face aux saisies des marchandises. Pour une meilleure revendication de leurs droits, ils ont mis en place une commission de coordination, annonçant par la même des marches à travers le royaume pour le 12 octobre.

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Tour de vis des autorités contre les marchands ambulants / Wikimedia
Temps de lecture: 2'

Les "Ferrachas" (vendeurs à la sauvette) projettent de battre le pavé le 12 octobre dans toutes les villes du Maroc. Un mouvement -le premier du genre mené par cette catégorie socio-professionnelle- pour dénoncer la «répression» qu’ils subissent de la part des forces de l’ordre. L’annonce des marches est d’ailleurs la principale résolution de la réunion, tenue le week-end dernier à Béni Mellal, sous le thème très évocateur de : «ô Ferrachas du Maroc, unissez-vous». Des acteurs associatifs y ont également pris part.

Fin de la lune de miel

Profitant de la vague du Printemps arabe, le phénomène de ces marchands a connu son heure de gloire. Tirant les leçons de l’affaire Bouazizi en Tunisie, les autorités marocaines ont complètement fermé les yeux sur l'accroissement de ce phénomène, et ce, en dépit des vives protestations des riverains, des automobilistes et des autres vendeurs légalement installés dans leurs boutiques et qui paient des taxes.

Après trois ans de tolérance, c’est donc le retour à la case départ. Profitant de la lutte contre la montée de l’insécurité au Maroc, les forces de l’ordre ont commencé une opération coup de poing contre les vendeurs à la sauvette avec à la clé des arrestations de quelques heures et la saisie de toutes les marchandises. Ces rafles se sont répétées plusieurs fois, tout au long des deniers mois à l’exception du Ramadan.

Une journée nationale de la colère, le 13 septembre de chaque année

Une  véritable guerre d’usure qui a contraint de nombreux "Ferrachas" à arrêter leur commerce en attendant des jours meilleurs ou louer des boutiques, tandis que d’autres ont investi leurs économies dans l’achat de véhicules ou de triporteurs. Des moyens qui leur permettent d’exercer l’activité mais cette fois sur un terrain plus large.

Les participants à la réunion de Béni Mellal ont, par ailleurs, convenu de faire du 13 septembre de chaque année, une journée nationale de la colère des "Ferrachas". A l’issue de deux jours de débat, les vendeurs ont réussi à mettre en place une commission de coordination composée de huit membres. Elle aura pour mission de programmer et gérer toutes les formes de protestations.

Supprimer la cause.
Auteur : Le barreur
Date : le 17 septembre 2014 à 22h10
C'est un vrai phénomène social. A la base, il y a un comportement bizarre du public : pourquoi délaisse-t-il les boutiques et les commerces réglementés au profit des ferrachas ? Par sympathie ? Pour des prix moins chers ? Bien difficile à comprendre. En tout cas, c'est au public de décourager cette pratique pour voir diminuer ce phénomène.
Farachas=pagailles dans nos rues
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 17 septembre 2014 à 19h57
Oui je suis d accord pour qu ils gagnent leurs pains , mais vraiment ils exagèrent en condamnant carrément des rues en foutent n importe ou leurs marchandises . Il est temp pour que les autorités réagissent a ce sujet .
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