Aux premières heures de la matinée, la police marocaine a mis la main sur 226 kg de cocaïne. La plus grande quantité jamais saisie auparavant au royaume. La marchandise, en provenance d’Amérique latine via une escale en Afrique de l’Ouest, était destinée à l’Europe.
Six individus arrêtés parmi eux un Marocain de Las Palmas
Une opération qui a nécessité le concours d’éléments de la DST. Une source confie à Yabiladi que depuis des mois les hommes de Hammouchi surveillaient de très près les membres du réseau aux nombreuses connexions à l’étranger. «Ce nouveau coup de filet a permis l’interpellation de six personnes, parmi elles un ressortissant marocain résident à Las Palmas aux Iles Canaries, un autre point de chute de la cocaïne en partance vers le Vieux continent», indique la même source.
Et d’ajouter que «les 226 kg de la drogue étaient cachés à l’intérieur d’un camion, en provenance d’Agadir, alors qu’une voiture ouvrait la route et s’assurait de l’absence de barrages. Une technique souvent utilisée par les trafiquants et les contrebandiers. Contrairement aux Go fast, elle a le mérite de ne pas bousculer les radars des gendarmes».
L’interpellation des membres du réseau s’est produite en deux phases : la première s’est déroulée, vers une heure du matin, sur la route reliant Marrakech à Casablanca. La police a alors arrêté quatre individus. Quant à la deuxième, à Rabat, a permis l’arrestation du chef présumé du réseau qui attendait, en compagnie d’une autre personne, l’arrivée des 226 kg.
L’enquête est encore à ses débuts. Néanmoins, la saisie de cette importante quantité de drogue n’est pas sans susciter d’interrogations, notamment sur les éventuelles complicités dont aurait bénéficiées le réseau pour faire entrer 226 kg de cocaïne au Maroc. L'ampleur du trafic prouve que cette fois, ce ne sont pas des «mules» qui ont été recrutées pour le transport de la marchandise illicite.
En mars dernier, les services de la douane de l’aéroport Mohammed V de Casablanca avaient mis la main sur 75 kg de cocaïne. Deux «mules» en provenance d’Amérique latine avaient été arrêtées lors de l’opération.