Faut-il ou pas réaliser ce projet au Maroc ? C'est la question que se posent actuellement les dirigeants de Kilic Deniz, le plus grand producteur turc de bar et de dorade. "Nous réalisons encore une étude de faisabilité sur différents marchés", a déclaré au Undercurrent News Sinan Kizilstan, vice-président de Kilic Deniz..
C'est un discours peu rassurant que tient actuellement la firme turque, loin de l'annonce faite en grande pompe à Paris en octobre 2013 lors du Global Aquaculture Alliance (GOAL 2013), le grand rendez-vous des professionnels de l'aquaculture. Kilic Deniz avait en effet présenté son projet d'expansion au Maroc qui portait sur la construction, dans la province de Chefchaouen, d'une ferme piscicole de 15 000 tonnes métriques, le tout pour une enveloppe de 83 millions d'euros.
Risque de déception pour Rabat ?
Aujourd'hui, la firme doute de la rentabilité de cet investissement, alors qu'en avril dernier, une convention avait été signée à Martil, entre sa filiale marocaine Kilic Morocco Seafood et le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, ainsi que celui de l'Agriculture et la Pêche maritime, Aziz Akhannouch.
S'adressant à la presse, Sinan Kizilstan a affirmé qu'il ne saurait renseigner sur la durée de l'étude de faisabilité en cours, mais se refuse d'évoquer ses autres marchés potentiels. Si le suspens demeure, il n'en demeure pas moins que le revirement de stratégie de l'entreprise turque risque de décevoir les autorités marocaines. En effet, Rabat n'avait pas hésiter à présenter les nombreux avantages du projet pour le secteur aquacole national.