La poétesse amazighe, anti-islamiste et laïque provoque à nouveau par un message publié, il y a quelques jours, sur sa page facebook qu'elle adresse à l’armée kurde. Elle propose ses services sexuels à tout membre de l’armée qui combat l’Etat Islamique. En postant cela, Malika tourne en dérision le mouvement du djihad du sexe, appelé aussi "djihad nikah".
Rappelons que ce mouvement est parti d’un principe de guerre sainte sexuelle qui consiste à offrir un rapport sexuel à un soldat djihadiste, loin de sa femme. Le pacte étant simple, il s’agissait d’un mariage provisoire et donc chaque «djihadette» pouvait en avoir plusieurs. Les jeunes femmes retournaient chez elles, pour la plupart enceintes, laissant derrière elles des dizaines de maris pour certaines.
Un message et mille inexprimés
Malika Mezzane revient sur ce phénomène par rapport aux événements actuels en Irak et en Syrie. Le message n’a apparemment pas été interprété de la même manière par tous ses lecteurs ou détracteurs. En effet, la poétesse s’est vue insultée, humiliée, rabaissée par certains commentaires de personnes n’ayant pas compris l’ironie de cette dernière.
La situation a pris une telle ampleur que des militants kurdes ont répondu à l’appel par un message poli mais négatif «l’armée kurde ne s’abaissera pas à ce niveau». Serait-ce à leur tour de faire dans le sous-entendu ? La poétesse s’en amuse et explique son poste par la réputation chevaleresque de cette armée.
Une passion : le militantisme
L'activiste en question n’en est pas à son premier coup d’essai. Par le passé elle a déjà provoqué à plusieurs reprises et à tous les niveaux sociaux : du Roi Mohamed VI à qui elle a demandé d’apprendre la langue amazighe pour communiquer avec son peuple, jusqu’aux forces de l’ordre qui l’empêchaient d’embarquer dans son avion pour avoir rédigé sa carte d’embarquement en amazigh. Pour ce dernier coup la poétesse a tapé là où on ne l’attendait pas !