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Grand Angle

Industrie aéronautique : Le Maroc et la Tunisie en concurrence, l'Algérie à la traine

Avec les changements survenus ces dernières années en Asie, de nombreux constructeurs aéronautiques à la recherche de nouveaux terrains d'investissement se sont tournés vers le Maghreb, la sous-région jouissant non seulement de sa proximité avec l'Europe, mais aussi de son ouverture sur l'Afrique. Sur ce créneau, le Maroc et la Tunisie sont actuellement en pleine concurrence, tandis que l'Algérie reste à la traîne. Explications.

Publié
Un avion fabriqué entièrement au Maroc par LH Aviation d'ici 4 ans / DR
Temps de lecture: 3'

Deux constructeurs préparent actuellement leur implantation prochaine au MidParc, le parc situé près de Casablanca et dédié à l'aéronautique. Il s'agit d'Aérolia (filiale du français Airbus) et Alcoa Fastening Systems, leader mondial dans la production d'aluminium.

Ces deux nouvelles implantations, fortes d'un investissement de 45 millions d'euros, viennent étoffer le panel d'opérateurs déjà présent sur le sol chérifien. A noter toutefois que si Alcoa s'est directement dirigé vers le royaume Aérolia avait initialement prévu de s'installer en Tunisie. Mais que s'est-il passé? Le site d'information L’Économiste maghrébin révélait à ce propos que le choix du Maroc s'était imposé en raison de la "situation économique trouble et la recrudescence des grèves" en Tunisie. Mais le responsable de la communication de la firme avait tenue à préciser qu'il n'est pas question de "remettre en cause" sa présence en Tunisie, mais plutôt de "diversifier nos implantions".

Malgré la concurrence, le Maroc l'emporte souvent sur la Tunisie

Aérolia n'est pas la seule firme ayant hésité entre le Maroc et la Tunisie. L'avionneur canadien Bombardier était confronté à la même situation, avant d'opter finalement pour le royaume chérifien où l'usine ouvrira ses portes à Casablanca d'ici fin 2014.

Dans la sous-région aujourd'hui, les deux pays se profilent comme étant très favorables à l'investissement aéronautique. Ils réussissent à séduire les investisseurs grâce notamment aux facilités fiscales qu'ils offrent et leurs faibles coûts de production qui concurrencent désormais ceux de l'Asie, lesquels ont considérablement augmenté ces dernières années.

Au Maroc en effet, les sociétés installées dans le parc aéronautique de Nouaceur bénéficient d'une exemption d'impôts sur les sociétés pendant 5 ans. De plus, elles sont exonérées de TVA et peuvent librement rapatrier leur bénéfices. Chez la Tunisie voisine, les entreprises exportatrices sont totalement exonérés d'impôt sur le revenu et les bénéfices au cours des dix premières années d'activités. Et si la Tunisie présente généralement des coûts de production plus faibles de 15 à 20% par rapport au Maroc d'après une évaluation du cabinet McKinsey, le Maroc l'emporte au niveau de la logistique, la structure de la filière et la stabilité politique, selon une récente analyse comparative de Jeune Afrique.

L'Algérie, en marge de l'attractivité maghrébine

Mais au moment où ces deux pays peuvent aisément profiter de l'attractivité de la sous-région en termes d'investissements aéronautique, il n'en est pas de même pour l'Algérie, encore à la traîne. Déjà, le pays de Bouteflika n'abrite aucune firme étrangère et est très rarement évoqué dans les projets d'implantation d'industriels au Maghreb. Et pour cause, les taxes salariales notamment y sont plus élevées, soit 35%, quand elles sont de 23% au Maroc et en Tunisie, d'après des données du cabinet PricewaterhouseCooper, rapportées par le site Zone Bourse. En outre, le système fiscale n'est pas aussi aménagé en faveur des investisseurs étrangers comme c'est le cas chez les deux autres pays de la sous-région.

Au milieu de cette fièvre aéronautique qui envahit la sous-région, le Maroc - pour sa part - entend maximiser les efforts afin de devenir une référence. D'ailleurs pour le président du groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas) et délégué général de Safran au Maroc, Hamid Benbrahim El-Adaloussi, le royaume est déjà bien avancé. "Le Maroc est en mesure de devenir la base arrière de l'Europe et de la France", a-t-il déclaré dans un entretien avec Usine Nouvelle. LH Aviation devrait même produire un avion entièrement fabriqué au Maroc d'ici 4 ans. 

Des détails ?
Auteur : FATEM95
Date : le 16 août 2014 à 12h10
Ces satellites ont été fabriqués où ? Avec la technologie de quels pays ? Quel lanceurs ? Et pour faire quoi ?
Si c'est juste filer des millions de dollars pour dire qu'on a un satellite...
mdr
Auteur : keys keys
Date : le 16 août 2014 à 10h28
Il me font rire c journaux marocains . Ils aiment bien parle ke du négative de lalgerie . il de nègre lalgerie . Juste une question le maroc et la tunisie les 2 ils ont envoyer combien de satelite à l espace . D'après les marocains le maroc existe depuis 12 siècles en 12 siècles ils ont envoyer 1 seul satelite qui est hors service on ce moment . Lalgerie a envoyer 3 satelites et bientot le 4 eme al Sat 3 B .
Prouve nous le contraire.
Auteur : motao-1
Date : le 16 août 2014 à 06h58
L'article traite des réalisations et projets d'investissements dans l'industrie aéronautique au Maghreb et non l'industrie en général, au lieu de traiter de menteur, l'auteur de l'article, prouve nous le contraire.
Dernière modification le 16/08/2014 07:07
Un article plus complet sur le sujet
Auteur : Melkafr
Date : le 15 août 2014 à 17h57
L’industrie aéronautique dans ces deux pays se résume, pour l’instant, à la fabrication de quelques composants d’avions. Elle pourrait, cependant, rapidement se développer. La construction intégrale du premier avion au Maroc est ainsi prévue dans 4 ans. En Algérie, il n’y a pas d’investisseurs étrangers dans l’aéronautique et une seule société a décroché un marché de sous-traitance pour le compte d’un géant mondial du secteur (Airbus).

Dans un entretien accordé à Usine Nouvelle, Hamid Benbrahim El-Andaloussi, président du groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas) et délégué général de Safran au Maroc, détaille les enjeux et les perspectives de la filière aéronautique au Maroc. « L’un des principaux objectifs du Gimas est de réussir à attirer les PME dans le tissu industriel aéronautique au-delà des grands équipementiers déjà présents. Nous voulons que coexistent à Midparc de grands groupes mais aussi des PME, des centres de formation et des organismes gouvernementaux. Autre axe de développement : appâter les sociétés non européennes, encore minoritaires, pour nous ouvrir à d’autres marchés », a-t-il déclaré. Cet objectif se concrétise, selon lui, et il en donne pour exemples le projet de la PME française Ateliers de la Haute Garonne (AHG), spécialisée dans les fixations, qui va s’installer dans la zone Midparc et celui du géant américain Eaton, qui fabrique des alimentations électriques et se trouve être le deuxième Nord-américain, outre Bombardier, devant intégrer Midparc.

Facilités fiscales et administratives au Maroc et au Tunisie

La proximité géographique avec les marchés, ceux européens notamment, a fait du Maghreb une destination de choix pour les firmes européennes qui avaient délocalisé leurs usines en Asie mais qui commencent à pâtir de la hausse du coût de main-d’œuvre et des tarifs de transport.

Le Maroc et la Tunisie ont fait d’énormes efforts pour capter ces firmes. Sur le plan des coûts de production, évalués par le cabinet McKinsey, les industriels peuvent espérer un niveau de prix équivalent à 39 % de celui de la France, contre 48 % au Maroc. « Les coûts de la main-d’œuvre, taxes incluses, sont de 15 % à 20 % moins élevés en Tunisie qu'au Maroc, et ce à tous les niveaux de compétences, de l’ouvrier jusqu’à l'ingénieur », a affirmé à Jeune Afrique Gaby Lopez, président du Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas).

Le cabinet PwC précise que les taxes salariales tournent autour de 23% dans ces deux pays (contre 35% en Algérie), que les taxes sur les bénéfices sont de 25,2 % au Maroc et de 15,2% en Tunisie. La Tunisie garantit aux sociétés exportatrices une exonération totale d’impôt sur le revenu et les bénéfices pendant les dix premières années d’activité. Le Maroc, lui, fait bénéficier les entreprises installées dans le parc aéronautique de Nouaceur d’une exemption d'impôts sur les sociétés pendant cinq ans, ainsi que d’une exonération de TVA, et leur permet un libre rapatriement des bénéfices. Ce sont là des avantages importants comparativement à l’Algérie, où le débat fait encore rage sur l’abrogation ou non de la règle 51/49% qui donne la majorité des actions dans tout investissement « mixte » à la partie algérienne, qu’elle soit publique ou privée.

En Algérie, SOMEMI fait cavalier seul

L’industrie aéronautique au Maroc et en Tunisie se résume pour l’instant à la fabrication de quelques composants d’avions dans des zones franches, une activité, entre autres, du processus de construction d’avions. La construction intégrale du premier avion au Maroc est prévue dans au moins 4 ans.

A en croire Christophe Rémy, le président du conseil d’administration de LH Aviation, cité par Usine Nouvelle, son entreprise prévoit d’investir 15 millions d’euros et embaucher, dans un premier temps, 100 personnes pour produire d’ici à 4 ans 80 appareils par an. Il s’agit d’un biplace dédié à la formation et à la surveillance qui sera assemblé dans une usine de 5.000 m² située sur la zone industrielle aéropole de Nouaceur. La stratégie de cette PME française, explique-t-il, « n’est pas celle de la délocalisation, mais d’utiliser le Maroc comme base de production pour le marché africain et, surtout, maghrébin ».

Dans le secteur de l’aéronautique, l’Algérie reste à la traîne. L’institut d’aéronautique de Blida (Centre) continue de former des ingénieurs plutôt pour pourvoir les plateformes industrielles européennes et nord-américaines. Celles qui dépendent de l’Armée nationale et populaire où des compétences locales s’attellent à construire un prototype de drones mais ne communiquent pas assez.

Chez le privé, une seule entreprise a pu décrocher un marché de sous-traitance pour le compte du géant européen Airbus. Il s’agit de la Société maghrébine de mécanique de précision et de maintenance industrielle (SOMEMI), implantée à Taher, dans la wilaya de Jijel. Son propriétaire est Zaim Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME. Grâce à une coopération avec un partenaire toulousain, elle fabrique les gicleurs de l’A380, le plus grand avion civil de transport de passagers en service actuellement. Elle participe aussi dans l’entretien des forces aériennes algériennes.
Maroc anglophone
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 15 août 2014 à 16h02
Le Maroc doit remplacer le français par l'anglais pour des raison d'ouverture à l'internationale et de développement économique.
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