Le Maroc s’intéresse de très près au crash de l’avion algérien. Hier soir, Medi1TV a consacré une grande part de son JT arabophone à cet incident. Citant des «sources crédibles à Rabat», la chaîne affirme que l’appareil, un McDonnell Douglas-83 de la compagnie espagnole Swiftair, affrété par Air Algérie, effectuant la liaison entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Alger, s’est écrasé au nord du Mali.
Medi1TV privilégie la piste de l’attentat terroriste
Sur le plateau du JT, l’expert en questions de terrorisme au Sahel, Mohamed Benhammou, a écarté la piste des tempêtes de sables très fréquentes dans la région. Pour le président d’un centre de recherche à Rabat sur les études stratégiques, ces tempêtes ne peuvent pas atteindre un avion qui volait à 9000 mètres d’altitude. De même, il a souligné qu’aucun signal de la part de l’équipage indiquant des problèmes de sécurité à bord du MD-83, n’a été envoyé. Et d’ajouter que l’appareil venait juste de passer avec succès des tests de contrôle.
De son côté, le ministre algérien, Amar Ghoul, lors d’une déclaration lue devant la presse, a reconnu que le même avion a effectué, durant les derniers jours, plusieurs liaisons entre Ouagadougou et Alger. En procédant par voie d'élimination, l'expert Marocain conclut en présentant deux options expliquant le crash de l’appareil : un missile qui l’aurait abattu ou l’explosion d’une bombe.
Les premières images montrent un appareil totalement désintégré
Cette analyse a été appuyée par une communication téléphonique d’un homme présenté par la chaîne comme étant un «témoin oculaire» du crash. Parlant un accent apparemment mauritanien ou celui d'un arabe du Mali, il avance que l’avion s’est écrasé dans la localité d’Anguif à 160 km au nord-ouest de Kidal.
Aujourd’hui, les premières images diffusées par des médias français montent un appareil totalement désintégré, un état similaire à celui de l’avion d’Air Malaisie, abattu la semaine dernière par un missile, probablement tiré par des séparatistes ukrainiens pro-Russes.
Une des deux boites noires a été trouvée, affirme le ministre algérien du Transport. De son côté, Paris a dépêché sur les lieux des enquêteurs et des forces en vue de sécuriser la zone du crash.